Le père du Crossover moderne (Onslaught)

Onslaught par Scott Lobdell, Mark Waid et Joe Madureira, Adam Kubert et collectif

VO: Marvel

VF:Semic, Panini

1ère publication le  15/05/16 -MAJ le 23/10/21

Moitié Magnéto, moitié Xavier, un chouia de Sabretooth : 100 % Onslaught !

Oh…cette pose ridicule…  ©Marvel Comics 

Onslaught est le grand événement Marvel de l’année 96. Le principal architecte en fut Scott Lobdell, épaulé essentiellement par Mark Waid au scénario.  On y trouve également Larry Hama pour Wolverine, Jeph Loeb pour Cable, l’insupportable Terry Kavanagh pour les crétins de X-Force et Howard Mackie pour Spiderman.
Les frères Kubert et Joe Madureira illustrent les mésaventures des X-Men, Steve Skroce gribouille pour X-Man, Ian Churchill produit de belles choses pour Cable, Jr Jr en forme pour Spider-Man et Val Semeicks pour Wolverine. On y trouve aussi un débutant nommé Mike Deodato pour Les Vengeurs bien loin de son niveau actuel.

L’omnibus Panini (épuisé depuis longtemps) est de bonne qualité avec une traduction correcte même s’il est à déplorer la paresse éditoriale de l’époque : aucun résumé pour s’y retrouver dans le bazar éditorial, l’omission des deux derniers épisode des X-Men où Charles Xavier, contre l’avis de ses étudiants se livre aux autorités. Du coup, on le retrouve directement en taule sans que l’on comprenne comment il y a atterri…
Espérons que la nouvelle édition prévue pour cet été ait revu le  travail de relecture puisque les épisodes sont imprimés dans le désordre : Xavier aide les Vengeurs pour ensuite redevenir  Onslaught, les Sentinelles sont déployées dans NY avant que 400 pages plus tard elles ne décollent pour la première fois dans X-Factor

En VO, l’omnibus a été republié sous le nom : Avengers/ Xmen : OnslaughtL’ensemble reste très lisible 20 ans après, même si le lecteur qui n’aurait pas lu le run de Lobdell dans l’ordre, perd 50% de la saveur de cette histoire….

Cet article bien sûr est adressé à l’ami Tornado….
Notre ami JB de TOP COMICS livre ICI des anecdotes intéressantes sur cet Event historique.  

La réédition d'une époque où les équipes se serraient les coudes face à l'adversité

La réédition d’une époque où les équipes se serraient les coudes face à l’adversité

Le contexte éditorial

Onslaught est resté de mémoire de fan aussi impopulaire que La saga du clone.  Et pourtant il définit les règles du Crossover moderne, ce triomphe éditorial sur les histoires des artistes, le même qui aujourd’hui a accouché de  Original Sin, AvsX, Axis ou Secret Wars.

Pourtant 20 ans après, Onslaught n’est pas si mauvais. Je dirais même plus : il est doté de qualités majeures qui occultent le travail d’autres auteurs plus prestigieux, respectés ou hype.
Remettons nous dans le contexte : en 1996, Marvel approche du dépôt de bilan !  Lorsque sort Onslaught durant l’été,  il ne reste que 5 mois à Marvel avant d’être racheté par Toy Biz qui enclenchera une chaîne d’événement amenant Joe Quesada et Bill Jemas aux rennes de la Maison des Idées.

Pour l’heure, la seule franchise qui maintient Marvel à flot, ce sont les X-Men. Et derrière, il y a Scott Lobdell, l’homme qui fit du Chris Claremont mieux que Claremont lui-même (le vénérable papa des Xmen modernes sera infichu par la suite de pondre des histoires convenables lors de ses comebacks multiples), celui qui rangea le bazar semé par Jim Lee, Liefeld et Portaccio qui partirent fonder Image.
C’est aux mêmes,  que Marvel fera pourtant appel à la fin d’Onslaught pour relancer Iron-Man, les FF et Captain America.  Pour rappeler les traîtres d’Image qui n’auront cessé de cracher dans la soupe, Marvel était réellement aux abois et l’article sur le bide de Heroes Reborn qui s’ensuivra reste à écrire.

Lorsque l'avenir de Marvel rimait avec Rob Liefeld....

Lorsque l’avenir de Marvel rimait avec Rob Liefeld….

Il n’en demeure pas moins qu’il faut inventer une menace capable de tuer tous ces personnages pour ce qui sera le premier pas vers une longue série de Reboot…
Marvel se rappelle alors qu’au sortir de l’Âge d’Apocalypse est annoncée l’arrivée d’un vilain à la puissance sans égale et dont l’identité reste mystérieuse : Onslaught. L’occasion de se rappeler que depuis quelques années, un sub-plot introduit durant l’arrivée de Bishop annonce qu’un traître au sein des X-Men assassinera ses amis.

Lobdell qui tisse patiemment sa toile va articuler tout ça de manière admirable :  X-Cutionner’s song donne naissance au virus legacy qui plonge les Xmen dans le chaos. Cette chaîne d’événements va pousser Xavier à tuer Magneto. Le pacifiste Xavier va alors connaître alors une série de revers qui vont éprouver la validité de son rêve d’utopie :  Legionquest, la souffrance de Wolverine privé de son adamantium régressant à l’état animal, son échec à réhabiliter Sabretooth, le succès du fasciste Graydon Creed aux élections présidentielles, les terroristes morlocks Gene Nation qui ont tué une centaine d’humains : les X-Men passent d’échecs en échecs et le point de non retour arrive pour Charles Xavier. Onslaught peut commencer.

L'identité d'Onslaught : un suspense savamment mené

L’identité d’Onslaught : un suspense savamment mené

Charles Xavier : le rêveur frustré

Le lecteur de cette époque garde en mémoire une cohérence des événements assez brillante. Les Xmen qui sortent sans aucun souvenir de l’Âge d’Apocalypse ignorent totalement que l’existence même de Charles Xavier évite au monde de sombrer dans le chaos.  Alors que le retour à notre réalité est un vrai soulagement pour le lecteur qui a passé 4 mois en enfer avec son lot de charnier, de héros sacrifiés et de camps d’extermination, Charles Xavier lui  arrive  à saturation !  Il ne croit plus en lui, ni en son équipe. Un mutant est tué aux portes de son école tandis qu’il assiste impuissant à son agonie. Sabretooth s’est échappé en éventrant Psylocke, donnant la pleine mesure de son arrogance à accueillir le psychopathe contre l’avis de ses élèves. Victore Creed est désormais imposé par le gouvernement pour intégrer avec Mystique X-Factor, l’équipe fédérale chargée de pacifier les relations entre humains et mutants….Ambiance…

Le prologue de Mark Waid est brillant : Jean Grey, son élève la plus fidèle explore les tourments de son mentor qui, derrière son apparence stoïque, refoule de violentes émotions: une pulsion sexuelle  pour Jean Grey (présente dès le X-Men 1 de Stan Lee et passée vite fait à la trappe), la rage d’une enfance humiliée par Caïn Marko son demi-frère, ainsi que les remords d’avoir réduit son ami Magnéto à l’état de légume….Contrairement aux héros d’aujourd’hui, le recours à la violence de nos héros était exceptionnel et avait de réelles conséquences.

Souvenir refoulé de Xavier : l'époque où il désirait en secret Jean Grey...On le comprend non ?

Souvenir refoulé de Xavier : l’époque où il désirait en secret Jean Grey…On le comprend non ?

C’est ainsi que dans une séquence inoubliable, Xavier devant un journal télévisé explose de rage et libère l’entité Onslaught : la somme de sa rage et de sa frustration. En fait, la manifestation psychique de la dépression du plus puissant télépathe du monde. L’affrontement va s’avérer passionnant : le raccord avec l’histoire du traître des X-Men est parfait, et personne, personne ne l’avait vu venir. Les élèves vont devoir lutter contre celui qui les a accueillis, aidés, formés. Le premier coup sera porté par Scott Summers, qui affronte à contre-coeur son père spirituel. Quant à Wolverine, il fera preuve tout au long de cette saga d’une émouvante loyauté : le psychopathe des Xmen veut sauver à tout prix celui qui a réveillé le héros en lui et qui a risqué sa vie pour le sauver mourant aux pieds de Magnéto.

Malheureusement, la logique éditoriale vient ternir le tableau….Ce qui arrive n’est pas tout à fait la faute de Xavier. Il s’agit de disculper notre héros, car, Marvel oblige, il faut toujours un élément magique, mystique, démoniaque pour permettre le retour au statu quo sans trop de bobos…On apprend alors que Onslaught résulte de la rencontre sur le plan astral des mauvaises pulsions de Xavier avec la haine de Magnéto. La manoeuvreest pourtant habile: les deux frères ennemis sont ainsi liés à leur insu, et l’acte de violence de Xavier envers le maître du magnétisme prend une tournure aussi inattendue que dramatique.

Le raccord avec la séquence du traître est parfait !

Le raccord (à droite) avec la séquence originale du traître est parfait (à gauche) !

Suite à un affrontement épique et magnifiquement dessiné par Adam Kubert, les Xmen sont KO debout mais dignes comme jamais. Leur formidable solidarité a permis à Bishop d’être acteur du changement de sa ligne temporelle. Il parvient à sauver les Xmen et sa continuité mais la victoire est amère: le meurtrier est en fuite, c’est leur ami Charles Xavier, personne n’envisage de le tuer parce que…c’est leur ami quoi !

C’est la culture d’alors des héros qui se perdra par la suite puisque à partir de  House of M et Civil War, les héros Marvel deviendront de vraies crevures ; on parlera de tuer cette pauvre Wanda, on exilera Hulk dans l’espace pour qu’il arrête d’emmerder son monde et on votera une loi immonde de recensement….

Une séquence tout en tension magnifiée par Adam Kubert

Une séquence tout en tension magnifiée par Adam Kubert

Le linge sale se lave en famille de héros

On l’a vu, l’affrontement intime entre les Xmen et leur papa va devoir céder le pas aux urgences éditoriales de l’époque : sortir les Vengeurs, les FF et Hulk de l’échiquier. Mais pas seulement. Il s’agit aussi de ramener Peter Parker et terminer une saga du clone qui a fini par exaspérer les lecteurs les plus patients.  Autrement dit, comme souvent, une bonne idée va être étirée jusqu’à plus possible pour arranger les projets éditoriaux de Marvel. Et ce qui commença de manière géniale comme un affrontement Oedipien va vite tourner au vinaigre.

Caïn aux pieds d'Abel...

Caïn aux pieds d’Abel...

Sans qu’à aucun moment, le gouvernement américain n’apparaisse, Onslaught déclenche le décollage de sentinelles pour exterminer des humains en plein NY ! Une idée que reprendra par la suite Morrison lors de son E for Extinction. En s’associant avec des abrutis de première-Dark Beast qui va vite perdre de son aura, Fatale que tout le monde a oublié depuis, Alex Summers en plein pétage de plomb, Post (qui ???)-, Onslaught va s’acharner à martyriser le petit Franklin Richards pour que ses pouvoirs d’altération de la réalité puisse recréer l’âge d’Apocalypse.

Si l’idée est plutôt bonne (Xavier devenu fou veut établir la dictature que ses élèves ont su éviter), la réalisation est laborieuse.  Tout d’abord parce que l’exercice du genre impose de nombreuses parenthèses dont on a que faire : comme d’habitudes les crétins de la X-Force ne font que bouffer du papier, Warren Ellis continue d’être à la masse pour X-Calibur, X-Factor souffre des dessins pénibles de Jeff Matsuda, et les aventures en solo du Juggernaut et du…bouffon vert n’avaient déjà aucun intérêt à l’époque.

Un teamup innatendu: Cable et Apocalypse au secours de Franklin Richards !

Un teamup inattendu: Cable et Apocalypse au secours de Franklin Richards !

Pour retrouver la dynamique du récit, il est possible d’amputer l’histoire d’au moins sa moitié. Une fois recentré sur les séries principales,Onslaught est appréciable.  Cable rendu intéressant par Jeph Loeb y affronte Hulk et se découvre des points communs avec le géant de jade : une volonté de tous les instants qui doit permettre à Banner de contrôler le monstre en lui tandis que Nathan Summers doit lutter contre le techno-virus. Quant à Wolverine, Frank Castle et Spider-Man, ils utilisent leurs pouvoirs limités face à une telle menace pour aider les civils persécutés par les sentinelles dans des épisodes de belle facture.

Dragonball ?

Alors que l’affrontement contre Oslaught s’avérait passionnant, le milieu du récit subit toutes les avanies possibles. On nous présente un personnage ultra-puissant qui ne fait pas grand chose que rester assis au sommet de sa citadelle à tenter de soumettre, –tousse, tousse-, un gamin de 5 ans….Le plus puissant télépathe du monde n’est pas capable de mater ses adversaires ou tout du moins oublie de le faire…Il balance une formidable onde de choc éléctro-magéntique sur NY laissant supposer que de nombreux civils sont tués dans l’affaire et puis, il semble attendre….on ne sait pas quoi en fait…la fin du récit ?

Une pose typiquement Manga

Une pose typiquement Manga

Car le scénario implique que les héros meurent tous ensemble lors de l’assaut final. Il ne peut donc entre temps avoir que des assauts sporadiques souvent inefficaces…. Alors, pour passer le temps, Onslaught se métamorphose : Xavier en Onslaught, Onslaught expulse Xavier pour une deuxième transformation   avant d’entamer son ultime incarnation : un être d’énergie pure….

Dès le début l’apparence du vilain prête à sourire ; le casque de Magnéto, l’armure psionique de Xavier porté contre le roi d’ombre, les griffes de Sabretooth, Onslaught ressemble la plupart du temps à un cafard géant avant d’adopter une tête de mort pour sa deuxième transformation….

Goku ? Tu es là ?

Goku ? Tu es là ?

Votre serviteur plaida l’indulgence : à l’époque la planète Geek se passionne pour la série Dragon Ball Z où le gentil Goku affronte le vilain Cell qui ressemble à un scarabée et connaît lui aussi de nombreuses transformations. L’onde de choc que balance Onslaught ainsi que son look ne dépareillerait pas dans un affrontement contre les super sayens. On jurerait presque entendre  le vilain faire grimper son Ki en hurlant : « Aaaaaahhhh! ».  Quant à Joe Madureira et Carlos Pacheco, les dessinateurs principaux des X-Men et des FF, ils introduisirent sans ambivalence un style manga dans leurs comics books.

Lorsque au détour d’une page des FF, Jane Richards retrouve la poupée Goku de son enfant, le doute n’est plus permis : et si Onslaught était une incursion déguisée dans le monde de DBZ : un vilain capable de faire sauter la planète, des transformations et des fusions, mais on est pas chez Toriyama là ? En adoptant le récit de ce point de vue, c’ est plutôt efficace.

A défaut de boules de cristal, Jane Richards trouve un petit Goku dans ce moment de crise...

A défaut de boules de cristal, Jane Richards trouve un petit Goku dans ce moment de crise…

La fin d’une époque

Pourtant l’affrontement final contre le vilain ne manque pas de panache. Il est répété tout au long d’une histoire que ce combat marque la fin d’une ère, celle des héros. Il est clairement annoncé que tous les héros hors mutants vont mourir. Pour autant, on peut aussi y voir un aveu prémonitoire de la fin d’une époque : celle du classicisme super héroïque où les familles de héros collaboraient ensemble en bonne intelligence, avec du respect mutuel et ayant à coeur d’épargner toute vie humaine, même celle des salauds qui leur pourrissaient la vie.

Après les centaines d’ersatz de la Civil War que Marvel nous a fait déglutir depuis 10 ans, relire Onslaught possède un charme un peu rococo : les Avengers survolent le manoir dévasté des Xmen angoissés que leurs amis y aient péri. Scott Summers et Captain America unissent leurs forces, Thor défend l’honneur de Charles Xavier,  Les X-Men admirent la cohésion des Fantastiques,  les Vengeurs viennent épauler les mutants et se sacrifient pour eux…Mince, mais, c’est pas ce que l’on appelle de l’héroïsme ça ? Un truc pur et désintéressé ? Une conception qui mènera Marvel à la faillite ouvrant la voie à l’avènement de Millar et de Bendis qui en introduiront du réalisme séduisant au prime abord mais dont le système montrera à son tour toute sa limite au fur et à mesure que nos héros avalent des tartines de merde sans rechigner….

Des héros soudés, même très soudés en ce qui concerne Red Richards qui aurait tort de ne pas en profiter...

Des héros soudés, même très soudés en ce qui concerne Red Richards qui aurait tort de ne pas en profiter…

Les qualités d’Onslaught font ses défauts et inversement. C’est une histoire que je relis toujours avec beaucoup de plaisir pour l’avoir vécue de plein fouet. Aujourd’hui Secret Wars prend finalement le même chemin : un architecte Jonathan Hickman qui tisse sa toile pendant de nombreuses années avant de la transformer en sauterie généralisée. Simplement, question d’époque, votre serviteur n’a plus envie de revivre tout ça, même si la saga est sûrement très bien écrite et moins grand guignol….Onslaught bénéficiant de ce que ne pourront jamais avoir toutes les autres sagas : l’effet de surprise et l’âme des héros originels….Et gageons que tôt ou tard, cette histoire verra son adaptation au grand écran….

Charles Xavier, en adulte responsable, se livrera de lui même aux forces de l’ordre contre l’avis d’un Wolverine peu amène à le laisser partir.  Torturé par Bastion jusqu’à l’opération zéro tolérance, Xavier reviendra chez les Xmen après une histoire assez lamentable signé Joe Kelly et Steven Seagle deux ans plus tard. Entre temps, Lobdell se sera fait la malle laissant dans la panade les Xmen qui devront attendre Grant Morrison pour briller de nouveau. Xavier, lui, ne servira plus à rien pendant les vingt ans qui suivront, comme si sa trahison devait l’emporter sur le rôle de l’équipe qu’il fonda.  Il sera même, abération totale viré de sa propre école par Scott Summers, durant la non moins aberrante Deadly Genesis.  Il faudra 20 ans pour que sous la plume de Bendis,  il meurt une énième fois assassiné par Scott Summers, possédé à son tour par une entité maléfique. Si Marvel avait eu plus d’audace, la mort de Xavier à la fin d’Onslaught aurait eu tellement plus d’impact sur les mutants d’aujourd’hui.

Wolverine, l'autre fils spirituel de Xavier réalise sa responsabilité dans sa transformation en Onslaught

Wolverine, l’autre fils spirituel de Xavier réalise sa responsabilité dans sa transformation en Onslaught

Pour une histoire que tout le monde critiqua, il convient de dire quand même que du Shadowland de DD à AvsX, les scenarii ont repris à la lettre le pitch d’Onslaught. Quant à Onslaught, le personnage proprement dit, après un come back minable chez les Avengers, on l’a revu récemment sous la plume de Rick Remender pendant Axis…Un événement assez médiocre qui vint ruiner le travail admirable de Remender sur les Xmen. Comme si le nom d’ Onslaught devait rester éternellement associé à la ruine des mutants….

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Bonus Lit:

Perdus dans la continuité mutante des 90’s ? Suivez le guide ! Presque tout a été couvert sur ce blog ! Dans l’ordre chronologique:

Mutant Genesis: La dernière histoire de Chris Claremont pour son run historique, voire sa dernière grande histoire tout court: fondation des équipes Bleue et Or, les nouveaux costumes emblématiques des 90’s, mort de Magnéto sur Avalon.

Bishop’s Crossing: Bishop venu du futur annonce qu’un traître tuera les Xmen; principal suspect Gambit; Mickael Raspoutine devient fou et John Byrne aussi …Heureusement Nicieza et Lobdell arrivent ! Iceberg découvre son potentiel de mutant alpha. Les affaires commencent véritablement ici.

X-Cutionner’s song: Xavier Assassiné! Stryfe fils de Cyclope? Apparition du Virus Legacy et Apocalypse vient aider les Xmen. En fait le meilleur Crossover des Xmen de tous les temps, souvent copié, jamais égalé.

Bloodties: une histoire majeure des Xmen qui annonce Onslaught

Bloodties: une histoire majeure des Xmen qui annonce Onslaught

X-Men Fatal Attractions: Le virus Legacy tue Illyana; Colossus rejoint Magnéto. Affrontement mortel dans l’espace : Wolverine est désadamianté et découvre ses griffes en os, Xavier sombre dans la violence et tue son rêve. Les prémices d’Onslaught sont posés. L’histoire majeure des 90’s.

Xmen: Bloodties: Retour sur Terre à Genosha avec les vengeurs pour éradiquer le reste des troupes de Magneto. Apparition d’Exodus. Un crossover mineur à une époque où les équipes s’appréciaient encore.

The Wedding of Cyclops and Phoenix: Sabretooth demande asile aux Xmen et sème la zizanie chez Xavier. Des doutes s’installent: Xavier craque ? Heureusement Jean et Scott se marient après 30 ans de flirt .

Les aventures de Phénix et Cyclope: une histoire importante des 90’s dessinées par Gene Ha, futur co-xcréateur de Top 10. Nos amis élèvent Cable 1000 ans dans le futur, combattent Apocalypse et vivent une existence de parias loin des Xmen. Une sacrée lune de Miel…

Le Complot Phalanx: un crossover mineur où les Xmen affrontent des sentinelles bio-organiques…Bof…seul interêt: un superbe premier épisode mettant Banshee en scène, mort de Blink et création de Generation X.

Legion Quest: Début de l’amitié Rogue-Iceberg . Legion en voulant sauver le futur détruit l’univers 616. Oops !

 The Dying Game : Wolverine revient à l’hôtel Xavier et massacre Sabretooth. Il retourne à un état animal et rejette une nouvelle greffe d’adamantium.

Age of Apocalypse : des Xmen alternatifs dirigés par Magneto ! Un Crossover inoubliable inégalé et maintes fois imité bis (House of M, Secret Wars….).

Prelude to Onslaught: Retour à la réalité. Magnéto était coriace ? Dents de Sabre imbattable ? Voilà Onslaught ! Qui est il ?

Thor étudie Onslaught de près. De très près...

Thor étudie Onslaught de près. De très près…

VOUS ÊTES ICI: Onslaught: Xavier EST le traître! Notre chauve menace l’univers Marvel et tue tous les Héros qui vont se retrouver en de bien mauvaises mains dans Heroes Reborn. Bishop réalise son destin en sauvant son futur. Apparition de Bastion. Xavier est mis aux arrêts. La qualité de la série commence à flancher.

Operation Zero Tolerance: Représailles Humaines suite à la mort des Marvel Heroes. Iceberg sauve le monde et réalise son potentiel en prenant la tête des X-Men et en terrassant Bastion. Marrow et Cecila Reyes intègrent les Xmen au bord de l’implosion. C’est le moment pour Lobdell de tirer sa révérence épuisé par les contraintes éditoriales.

The Shattering: La valse des scénaristes. Les Xmen se déchirent entre eux ! A cette époque, impossible de savoir qui fait encore partie de l’équipe…Ah! et Wolverine meurt!

Mais c'est quoi ces bandelettes ?

Apocalypse dans toute sa splendeur…un type qui passe son temps à dormir et se réveiller quand ça commence à péter…

La croisade de Magnéto: Magneto se réveille obtient Genosha par l’ONU !

The Twelve: Wolverine manipulé par Apocalypse retrouve son adamantium; Cyclope fusionne avec lui et lecteur baille…

Dreams’end: Claremont conclue enfin Days of Future past. Retour de Lobdell qui boucle de nombreux arcs: morts de Robert Kelly, Moira Mc Taggert et de Colossus. Le virus Legacy est vaincu. Beaux moments d’émotion entre Scott et son père et Kitty Pryde qui enterre Peter. Design des Personnages catastrophique par Larocca…

Eve of Destruction: La dernière histoire de Lobdell prié de préparer le run de Morrison: les Xmen combattent Magneto à Genosha. Wolverine se venge enfin du maître du magnétisme. Lobdell s’auto parodie. Difficile de ne pas y voir un magistral bras d’honneur du scénariste à la maison des idées!

Onslaught ne peut pas s’empêcher de crâner....

Onslaught ne peut pas s’empêcher de crâner (John Cassaday pour Rick Remender)….

24 comments

  • Matt  

    Ah le voilà ce Onslaught.Merci pour cet article détaillé.
    Bon alors l’omnibus VF a une bonne trad mais est publié dans le désordre ? Génial…
    ça me fait penser au sommaire VF de AOA. A un moment Gambit est sur terre alors qu’il est parti dans l’espace plus tôt…puis il est de nouveau dans l’espace.

    ça confirme un peu ce que j’avais entendu sur cette histoire. Une bonne idée noyée dans une tonne de fillers qui alourdissent le tout.
    Le parallèle avec DBZ est bien vu. Le coup des transformations je l’ai découvert quand Onslaught apparaissait en tant que boss de Marvel vs Capcom. Et je n’arrivais pas à vaincre sa deuxième forme !!

    J’hésite quand même grandement. Surtout par rapport au prix, même en VO. Tu mets bien en évidence les points forts, mais les points faibles représentent bien ce que je déteste : le remplissage de moitié avec des épisodes inutiles.

    J’avais bien envie d’en lire davantage quand même.
    Je pensais peut être me procurer les revues VF, et par la même occasion laisser de côté certains épisodes…et les lire dans le bon ordre. Tu mentionnes qu’on peut amputer de moitié le récit. C’est peut être trop demander mais est-ce que tu saurais quels épisodes il est possible de sauter ? On trouve des « reading order » sur le net mais qui ne précisent pas si certains épisodes sont inutiles. Ou peut être que tout est trop entremêlé pour virer quoi que ce soit ?

    P.S :

    Par rapport à ce que tu admires chez les héros toujours très vertueux, moi j’ai toujours trouvé ça un peu trop bisounours. Ils ne peuvent pas tous s’aimer. Et le « il faut tuer Wanda » ne m’a jamais trop choqué. Attends attends avant de bondir ! Ce sont des mots. Il y a un fossé entre l’idée et le passage à l’acte. Des héros qui ont peur de la force de Wanda (qui a quand même pété un plomb et tué des gens en provoquant la fin des vengeurs) et qui ne l’apprécient pas spécialement peuvent, à chaud, sortir un truc du genre. Et c’est pas comme s’ils en parlaient pendant 2 pages. Il me semble que d’autres mettent vite le holà.

    Bref petite parenthèse. Je trouve juste que tu chipote un peu là dessus. Disons que les gens ont une grande gueule en général et peuvent dire des horreurs qu’ils ne feront jamais. Pour Hulk exilé dans l’espace, là je te rejoins par contre. Ce ne sont plus de simples paroles.

    • Bruce lit  

      //Running order; c’est facile tu achètes l’ouverture et la clôture du récit + les Xmen. Cable est très bien et Wolverine aussi. Tu peux totalement faire l’impasse sur X-Calibur, X-Man, les FF, les Vengeurs, Green Goblin, Generation X et X-Force. Ce qui transforme un récit de 800 pages en 300 si tu achètes en kiosque.
      //Wanda: oui, il y a une différence entre l’envie de tuer (que j’ai tous les jours surtout dans les transports en commun) et le faire réellement. Les héros bisournous: le monde des super héros est constitué de deux tendances : les bons qui pètent un cable, les mauvais qui deviennent bons. Les deux me conviennent, ce qui me convient le moins c’est le retour au statu quo faisant de véritables ordures de nouveaux des héros.
      Comme mis dans l’article Onslaught avait une chance unique de tuer Xavier une fois pour toute plutôt que de se le coltiner pendant 20 ans sans trop savoir qu’en faire.

      • Matt  

        C’est vrai. mais là on touche au problème des comics de super héros. Ce sont des séries qui ne peuvent s’arrêter pour cause de rentabilité. Et des personnages qui ne peuvent mourir ou rester morts. L’option pour éviter la réhabilitation d’ordures c’est de ne pas du tout les faire évoluer et donc ils ne seraient jamais des ordures, mais du coup c’est surement moins intéressant (je fais partie des gens qui ont apprécié l’évolution de Cyclope qui est devenu froid et dangereux)

        Et c’est là que je comprends Tornado quand il dit fuck la continuité. J’y vois de la richesse dans la continuité, mais c’est vrai aussi que si le respect de cette continuité et de la cohérence des personnages se fait au détriment de toute évolution des persos…ben je ne pense pas que ce soit mieux.

        Merci pour les infos en tous cas, je vais donc surement tenter Onslaught en kiosque avec moitié moins d’épisodes.

  • JP Nguyen  

    Cet article présente un bel équilibre entre regard nostalgique et critique plus objective. Certaines de tes formules sonnent particulèrement juste.
    Ce crossover « rococo » comme tu le qualifies est en effet l’un des derniers events où les héros agissent en héros. Tu m’as donné envie de me replonger dans mes vieilles revues Panini pour le relire, mais je ne possède que quelques chapitres (le début et la fin, avec quelques trucs au milieu).

    La timeline en fin d’article montre bien un certain délitement au fil du temps : alors que les évènements s’enchaînent de manière organique au début, tout en laissant des temps de respiration entre deux crossovers, par la suite cela ressemble plus à une successions d’events…
    Si on faisait l’exercice pour la chronologie Marvel à partir de 2005, grosso modo, par moments ce serait assez embarassant…
    Euh, Bendis a fait son truc, après ça a été Millar, puis re-Bendis, puis Brubaker, puis Fraction…
    Dans le tas, seul Hickman me parait avoir eu une vision vraiment long terme.

  • Nikolavitch  

    Le moment où j’ai vraiment décroché de Marvel, après avoir petit à petit lâché série après série. Il faudra Quesada et le label Marvel Knights pour que je remette le nez chez l’éditeur. ce n’est pas Onslaught en soi qui m’avait gavé (même si je n’en ai lu que des fragments), mais le contexte général de chute de qualité des séries (naufrage d’Avengers et d’Iron Man, par exemple, Spidey en déréliction clonesque et symbioto-portnawak-galore), et le coup de grâce fut le retour des Image Boys.

    Du coup, je suis passé à l’époque à côté de Thunderbolts, ce qui a été un grand regret, et il a fallu que je rattrape mon retard sur les Avengers de Busiek.

  • Tornado  

    J’ai lu cet omnibus VF dans le désordre à l’époque où je revenais aux comics Marvel et j’ai été bien, mais alors bien largué… Et j’o pas tout compris…

    « Comme d’habitudes les crétins de la X-Force ne font que bouffer du papier » : Pouah ! Qu’est-ce qu’ils étaient nuls ces épisodes !!!
    « Pour retrouver la dynamique du récit, il est possible d’amputer l’histoire d’au moins sa moitié. Une fois recentré sur les séries principales,Onslaught est appréciable. » : Je m’étais fait cette réflexion arrivé à la moitié de l’omnibus !

    Je me souviens surtout que ce Onslaught, on ne le voyait jamais ! Il ne fichait rien ! Ce ne sont pas 800 pages qui auraient du être ramenées à 300, mais à 150, tout au plus !
    Bref. Encore un truc réservé aux nostalgiques qui, à mon avis, doit être strictement évité par le lecteur lambada…

    • Bruce lit  

      Le FB du jour:
      Apocalypse Now ! 1/4
      Charles Xavier sombre dans la dépression, tue les FF, les Avengers et menace l’univers entier ! redécouvrez chez Bruce Lit le légendaire crossover Onslaught avec ses nombreux défauts mais aussi d’incontestables qualités qui en font-pour le meilleur et le pire-le précurseur des events Marvel.

      La BO du jour: des transformations, des explosions d’énergie: et si Onslaught s’inspirait de Dragon Ball ? D’ailleurs Onslaught veut dire carnage. Presque le synonyme de Rampage ! Ayyyyya ! https://www.youtube.com/watch?v=qsbJIntHPkI

      @Tornado: l’avantage à ce genre d’histoire, c’est qu’un jour elle se retrouve dans votre boîte aux lettres offerte par quelqu’un qui n’y a rien compris….Je suis d’accord, l’histoire très ancré dans la continuité n’a pas grand chose pour séduire.

      @Matt:// l’évolution de Cyclope, elle est bien amenée, bien construite mais de nouveau freinée par les limites du statu quo: et maintenant ? A vrai dire si j’ai supporté les Xmen toutes ces dernières années c’est bien pour lui. Mais le noble Cyclope me manque énormément.

      @JP: Le Bonus Lit a des lacunes malgré tout le boulot passé dessus ! Grr! il y manque les dates !!!
      Oui j’avoue que de voir les équipes se parler avec respect et intelligence m’ont rendu nostalgique. CA n’enlève d’ailleurs pas des pics de tension entre certains personnages d’ailleurs: X-Man vs tout le monde (une vraie tête de con celui-là), Iceberg Vs Johnny Storm etc.
      Après Onslaught, Lobdell propose ses histoires les plus mauvaises et on entre dans une période d’érance: Bishop dans l’espace avec Deathbird, une partie des Xmen en antarctique, l’autre au Japon face à Wilson Fisk…bof…
      Et merci pour le scan avec la poupée Goku.

      @Nikolavitch: oui, c’est une lacune à mon article importante. Suite à Onslaught, l’équipe des Thundebolts est formée pour palier à l’absence des super héros morts. Comme toi j’ai lâché les Xmen après the 12, le retour de Claremont étant assez pathétique. Mais auparavant ce connard de John Byrne avait détruit Spider-Man en ramenant Tante May à la vie: une actrice payée par Norman Osborn pour incarner mamie ? Je me rappelle avoir jeté les SM de Byrne….par la fenêtre à n’avoir plus acheté de Spidey jusqu’à ceux de Slott ! MArvel Knights m’a également fait revenir notamment le DD de Smith.

  • Matt  

    Dans le retour de Claremont après les 12, je n’ai lu que l’histoire où il scénarisait aussi avec Lobdell je crois…quand Mystique tue Moira. J’avais pas trouvé ça désagréable. Mais ça fait quand même quelques années que je n’ai pas relu ça.
    Et les épisodes de Alan Davis ? Pourris ? Tu en glisseras un mot ?

    Je me rends compte quand même que je n’ai pas raté grand chose en ne suivant quasiment rien dans les années 90. Cette fameuse saga du clone chez Spidey qui a déçu plein de gens, je n’y ai jamais mis le nez…à part une histoire avec Judas Voyageur (personnage que je trouvais classe mais qui est complètement anecdotique non ?) qui libère des prisonniers de Ravencroft…mais à part la présence du clone, ça n’avait encore rien à voir avec le chacal machin truc.
    Du coup je n’ai pas eu Spidey en grippe. Jusqu’à OMD…

    Sinon, désolé de poser plein de questions (mais bon…je suis sur le point de dépenser pas mal pour lire Onslaught) est-ce que tu conseilles le prélude sorti en VF ? Les épisodes qui suivent AOA en gros, avec Sabretooth encore chez Xavier, l’arrivée de Marrow je crois, Holocaust, etc. ça aide à être moins largué peut être ? Niveau personnages. Vu que grosso modo j’ai presque tout lu jusqu’à AOA mais quasi rien après.

    • Matt  

      Raah ça me donne même envie de racheter ces trucs que j’ai lus plus jeune. Pourquoi j’ai tout bazardé ? Comme ce début de saga du clone avec Ravencroft, Ben Reilly face à Venom. Mais sans rentrer dans le bazar du chacal, pô envie.
      Et puis cette saga de Davis où les X-men sont privés de leurs pouvoirs par le maitre de l’évolution.

      Mais j’ai un peu l’angoisse du mec qui va découvrir qu’en fait c’est pas si bon que ça même s’il a aimé plus jeune^^

      Allez je me ruine un peu. C’est pas tous les jours. Grosse folie.

      • Bruce lit  

        Ah oui Powerless. Tu peux trouver ça en kiosque sans te ruiner.

        • Matt  

          Oui, comme je disais hier c’est le premier truc X-men que je me suis acheté de ma vie. Ce que j’ai lu avant c’était du cadeau de famille. Le x-men 51. J’étais content d’avoir une saga complète. J’avais aussi pris le 48 ou 49 avant mais c’était le chapitre 1 et 6 des « 12 » donc j’y pigeais rien à la façon de publier.

          J’attends l’article sur les 12 avec curiosité.

  • Bruce lit  

    POlina: je garde le souvenir d’épisodes interessants où Boom Boom prend tout le monde de court en protégeant Sabretooth du reste du manoir. Loeb au scénario si ma mémoire est bonne.
    L’épisode 50: hé ! un épisode où Iceberg est considéré comme l’un des 5 plus balaises de l’équipe, ça ne pouvait que fonctionner. C’est la période du trou dans la poitrine et de l’idylle psychique avec Emma Frost bien avant Morrison.

  • Sonia Smith  

    Comme j’ai zappé toutes les années 1990, je suis donc également passée à côté d’Onslaught que j’aimerais pourtant bien pouvoir lire (avec un peu de chance, on aura une réédition ?).
    L’idée de faire de Xavier le grand méchant de l’histoire est plutôt intéressante mais s’il ne fait rien ou presque, à quoi bon ?
    Elle devient quoi au fait Jean Grey dans tout ça ? (idée fixe), je me rappelle très bien en effet que Xavier était amoureux dans les tous premiers épisodes mais finalement comme tous les membres de l’équipe ? J’ai toujours trouvé passionnante la rivalité avec Caïn qui est apparemment exploitée ici.
    Je suis vraiment frustrée d’avoir manqué autant de pans d’histoires qui ne me permettent pas de débattre avec vous mais grâce à vos articles, je suis au moins plus documentée qu’avant !

  • yuandazhukun  

    Merci Bruce ! Cet article est du pain béni pour moi qui ne connaissait cette saga que de nom car à cette époque je ne lisais plus de comics, ça comble un trou dans ma connaissance des mutants…Très instructif sur le plan historique je sais que je ne lirais jamais cette saga. Les dessins sont le principal problème car ils incarnent ce pour quoi j’avais arrêté les comics, corps disproportionnés, couleurs qui explosent la rétine et trop de persos. Amusant pour un gars qui suit et aime le cycle de Hickman ! Et comme je n’ai pas suivi ces sagas qui ont dégouté beaucoup d’entre vous, je découvre à la sauce Hickman, qui me semble t’il, est plus élaborée non ?

  • Le moustachue  

    Cette article est génial !
    Déjà merci pour me faire découvrir des vieilles saga 🙂 3 mois que je lis des comics et j’ai plus de facilité a lire les vieille histoire plutôt que du Marvel now :’)
    Par contre il faudrait que panini réédite ses vieille saga 🙁
    Et un gros gros gros merci au bonus lit …. Je vais enfin comprendre ou et comment ça se passe :’)

  • Winnetouch  

    Tout le plot préparant Onslaught puis le crossover lui-même, c’est vraiment tout ce qui déconnait dans les 90s et qui bizarrement (ou pas) montre que le Marvel actuel est proche de celui de cette époque (events sans queue ni tête pour faire du buzz, surf sur la moindre petite mode en dépit du bon sens, éditorial castrateur envers les artistes..).
    Déjà, il convient de mettre à bas le mythe de Lobdell comme grand architecte planifiant ses intrigues longtemps à l’avance et qui était en fait un gars avançant dans l’improvisation la plus totale.
    Il avait déjà fait le coup lors de Bloodties qu’il avait annoncé comme une grande parabole sur la situation en ex-yougoslavie et qui fut en fait une baston générale au motif d’un pseudo conflit familial.
    Quant au maigre intérêt du plot Onslaught, il n’en est en rien responsable mais doit tout à Mark Waid comme le révèle le recueil d’interviews « Comics Creators on the X-Men ».
    Dans ce bouquin, Lobdell révèle qu’il avait juste cette image cool du Fléau s’étant pris une branlée par un mystérieux adversaire mais qu’il n’avait aucune idée de ce que pouvait être et ce que serait cet Onslaught.
    C’est Waid (arrivé après Nicieza sur X-Men) qui donna finalement vie à l’idée:
    “It was always my conception that Onslaught was Professor X, pure and simple,” Waid explained in Wizard #90. »
    Et même si cette idée s’avéra excitante, Lobdell était totalement contre et admet lui-même qu’il a merdé:
    “I can blame myself in that I was at odds with another writer over some of Xavier’s buried thoughts that became the basis for Onslaught. (…) The idea that Xavier would bury his yearning for a young Jean Grey? Way too creepy for me! I think it was an idea that Stan tossed into the earliest pages of X-Men and quickly realised that student/teacher mutant love was a bad idea. I agreed and thought it should never again be revisited. To that end, I was rowing strongly against the tide and the best crossovers are the ones where everybody worked together. The crossover that eventually saw print seemed more like a work-in-progress than a finished story.”
    L’éditorial de Marvel s’est aussi pris peur face à cette idée et décida de modifier l’histoire en incluant le « côté noir » de Magneto provoquant le départ de Waid après une poignée d’épisodes.
    “The nonsense about adding Magneto’s evil to that mix to me weakened (the storyline) and made the whole situation a lot less interesting.”
    Quand à l’inclusion du reste du Marvel Universe, il a été décidé à la dernière minute afin d’ouvrir la porte à Heroes Reborn (il suffit de voir comme les intrigues des séries Avengers ou FF sont coupées en plein vol par l’event) et transforma ce qui devait être un crossover limité aux mutants en gloubi boulga infâme.
    Bref, Lobdell c’était un peu (beaucoup) une supercherie et un gars totalement dépassé par des plots lancés au hasard qu’il ne savait pas conclure: Phalanx, OTZ, WildCats et les summums que furent le secret de Gambit et Joseph (qui dans son esprit était Proteus (Gné?))

    • Bruce lit  

      Sur Bloodties, je défends Lobdell. De mémoire, les déclarations que tu cites sont signées Bob Harras.

    • Matt  

      J’ajouterais, sans prendre parti pour un auteur, qu’ils peuvent tous bien raconter ce qu’ils veulent non dans ces interviews ? Genre tirer la couverture à eux ou râler contre tel ou tel collègue avec qui ça s’est mal passé.
      C’est en général pour ça que je me fiche des interviews.
      Et que je me fiche un peu aussi de rencontrer les auteurs en personne dans des festivals…des fois que ce seraient des cons dans la vie (ça doit bien arriver, y’a pas de raison)

  • nicolas  

    Bel article, très complet.
    Xavier le pédophile, Wolverine la grosse brute, X-Force partant en c… comme d’hab, les X-Mqen sombrant dans la sinistrose et la violence, etc.. c’est là que j’ai tout laché des x-men et de Marvel (et DC en bonus).

    Je lisais plus que du Vertigo en 97 lol

    Non serieux, ce fut une annér chernière pour mon histoire avec les X-Men.

    En 2000 j’ai repris avec Grant Morrrison, il ruaiot dans les brancards, avant de peter un cable et de gacher son run.

    Onslaught : la fin des X-Men de ma jeunesse.

    • Bruce lit  

      @Nicolas: Xavier pédophile ? On n’est pas dans the Boys 😉
      Comme mentionné dans l’article, il s’agit d’une relique d’intrigue exhumée de chez Stan Lee. Des sentiments pour une jeune Lolita, Marvel est il prêt à publier ça ? On se rappelle du tollé lorsque Chuck Austen mit en scène l’idylle entre Archangel (30 ans) et Husk (17 ans)…Pour ma part, je ne suis pas choqué… Wolverine, on l’a vu ces derniers jours était mieux écrit à l’époque.
      Grant Morrison: malgré les défauts de son run, en travaillant sur l’historique Bonus Lit, je me suis rendu compte qu’il arriva à temps…

      @Winnetouch: Ouch ! Voilà le genre de commentaires qui devrait faire réviser mon article alors ! Je ne suis que peu ai fait de l’histoire éditoriale de Marvel, tout simplement parce que je ne m’y intéresse pas plus que ça. Je n’ai jamais dit qu’il était le scénariste du sièce hein ? D’ailleurs je n’ai rien lu d’autres de lui mis à part son DD catastrophique. Il a laissé bcp de trucs très mauvais: le secret de Gambit, les Phalanx oui…., Maggot et le retour des ailes d’Archangel. Pourtant, et c’est ce que je me tue à écrire depuis la création de ce blog, l’amour des personnages est là et la compréhension de leur histoire aussi. Et ça, ça vaut bien tous les Morrison, ellis sur la franchise qui ne firent pas non plus des étincelles…

      @MOustachue: 3 mois seulement ! Je n’avais pas tapé loin en parlant de dépucelage….

      @Sonia: Jean Grey par la suite délivre Cyclope de l’influence d’Apocalypse dans the 12 et se fait plaquer comme une vieille chaussette au profit de la reine des p…ommes Emma Frost avant d’être tuée par Magneto/Xorn.
      La vraie Jean est donc officiellement morte depuis presque 20 ans… La version merdeuse/fouinarde/connasse/fouteuse de merde de Bendis est un ersatz venant du passé.

      @Yuandhazakun: je mentirai en disant que les scripts d’aujourd’hui sont moins bien élaborés. Maintenant un crossover est un crossover: quelques personnages ont droit à leur moment de gloire, d’autres à quelques répliques. Mais on ne m’enlèvera pas de l’idée que House of M, Schism, wolverine and the Xmen, Axis et Secret Wars viennent allègrement piocher dans cette époque. Est-ce à dire que ce sont des histoires exceptionnelles ? Non pas ! Mais je n’aime pas l’idée de lire des bouquins ou des articles sur les XMen en ne voyant que deux noms apparaître : Claremont et Morrison…
      J’espère avec ces articles avoir remis à jour d’honêtes artisans de chez Marvel…

    • Matt  

      Ouch bis ! Winnetouch frappe là ou ça fait mal. Il réduirait presque mes espoirs à néant que ce Onslaught ne soit pas trop mal. Bon de toutes façons c’est trop tard j’ai déjà acheté^^ Et se faire sa propre opinion c’est important.

      @Bruce : Mais naaan elle se fait pas plaquer Jean Grey. C’est après sa mort que Cyke trouve le réconfort chez Emma. Qu’on ne vienne pas me dire que ça n’arrive jamais dans la vie après un deuil. Il était tenté avant par Emma ouais…comme par Psylocke chez Lobdell. Il a la tête ailleurs le Scott. Bon et puis Emma n’est pas la reine des p… ! Oui je la défends ! Parce que j’aime bien le perso moi. Justement parce que c’est un peu une garce et qu’elle est très crédible et humaine comme personnage. Avec des défauts, dont elle prend conscience. Repentie certes, mais pas toute pure et altruiste. Assez froide et cynique. Bon j’avoue que le look grosse chaudasse que lui a donné Morrison avec des vêtements qui ne cachent rien, on s’en serait passé.

      En ce qui me concerne, je n’aime pas encenser les auteurs ou les comparer. Je lis l’histoire et je vois si j’aime. Et puis même si Lobdell faisait de l’impro, peut être qu’on peut parfois faire de bons trucs en impro.
      Des fois j’ai l’impression (pas forcement ici) que les gens sont plus ou moins sévères avec les auteurs en fonction de leur réputation et de leurs autres travaux. Je n’aime pas trop ça. Parce que si je peux comprendre qu’on apprécie qu’un auteur réputé mauvais s’améliore, il n’y a par contre pas tellement de raison de descendre un auteur admiré de tous quand il fait un truc moins bon. Parce que finalement c’est même pas sa « faute » s’il est populaire. C’est comme descendre un film ultra populaire en disant « ça ne mérite pas le succès qu’il a » parce que finalement le réalisateur n’avait en effet pas forcement prévu non plus que ça aurait du succès. C’est les gens qui lui donnent autant d’importance.
      Après si l’auteur lui même prend la grosse tête, certes ça peut agacer, mais vu que je ne m’intéresse pas trop aux interviews, je ne sais jamais si l’auteur fait du travail de commande en mode automatique ou s’il est persuadé lui-même d’être un génie.

  • Présence  

    Ça me fait très plaisir de voir ainsi le travail de Lobdell mis en perspective et de mieux en comprendre sa cohérence et son intelligence.

    Un personnage ultra-puissant qui ne fait pas grand-chose. – Bien vu ! C’est toujours déconcertant de constater qu’un scénariste qui a réussi à créer un nouveau personnage avec une vraie motivation ne sache plus quoi en faire une fois qu’il est en place.

  • Lionel  

    Il me semble que les Thunderbolts de Busiek et Nicieza correspondent vraiment à la dernière série de super-héros arborant les codes et valeurs de la grande époque de la Marvel.

    Je garde un bon souvenir du duo Claremont/Davis vers 2004-2005. Et pour ce qui est des autres écrits de Claremont pour l’univers X -X-Men Forever, le retour de Diablo- on peut se demander si Marvel ne prenait pas un malin plaisir à lui adjoindre des dessinateurs sans grande personnalité. Quel plaisir si Diablo était revenu sous les crayons de Davis.

  • Jyrille  

    Je dois être un peu maso : j’ai lu ton article, et la moitié des commentaires pour le moment. Je ne comprends rien, mais comme d’habitude je perçois les frustrations que vous, les fans, pouvez ressentir. J’ai adoré ta comparaison avec DBZ et le scan avec Goku. Pour le reste, je suis bien content de ne pas connaître ce bordel incroyable.

    A cause de vous, je lis Front Line de Civil War, pour le moment, je ne trouve pas mon compte mais ça se lit bien.

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