Zdarsky… et outch ! (Bullshit Detector Daredevil)

Bullshit Detector Daredevil par Chip Zdarsky

1ère publication le 11/05/21 – MAJ le 07/01/24

Un bullshit DD-tector par JP NGUYEN et BRUCE LIT

VO : Marvel

VF Panini

En 2019, la série DAREDEVIL a été relancée dans un 6ème volume, sous la plume de Chip Zdarsky et les crayons de Marco Checchetto. Le recueil regroupant les cinq premiers épisodes de ce run ont été chroniqués par Présence ici.

Dans cet article, nous couvrirons les numéros suivants, qui ont été regroupés dans plusieurs recueils, dont nous vous proposons un très rapide résumé.

Attention, ne craignant aucune punition divine, nous nous adonnerons au péché du Spoiler !

Désolé, Matt, va pas falloir compter sur la clémence du jury !
(c) Marvel Comics

NO DEVILS, ONLY GOD (6-10) : Matt Murdock se retire de la vie super-héroïque et débute une relation avec Mindy Libris, une bibliothécaire dont la famille fait partie de la Mafia. L’histoire n’est pas tout à fait claire sur le fait que la fille soit moche ou mal dessinée par Lalit Kumar Sharma.

THROUGH HELL (11-15) : Celui-qui-ne-s’appelle-plus-Daredevil s’entraîne avec Elektra (qui, depuis le run de Charles Soule, a oublié que Matt était DD) (mais qui n’est foutue de reconnaître des cheveux roux qui dépassent de son masque – Bruce…) alors que dans Hell’s Kitchen naissent des imitateurs, qui ont tout compris aux fondamentaux du DD moderne : porter un masque rouge et se prendre des dérouillées… Matt rompt avec Mindy et Wilson Fisk se met à fréquenter la haute société, en particulier les richissimes Stromwyns.

END OF HELL (16-20) : Titre trompeur car ce n’est pas la fin du run de Zdarsky. Belle Libris, la petite fille de Mindy, est victime d’un enlèvement commandité par le Hibou. Les Stromwyns, désireux de s’emparer d’Hell’s Kitchen, provoquent un chaos total dans le quartier en envoyant une équipe composée de Bullseye, Bullet, Crossbones, Stilt-Man et Rhino.

TRUTH/DARE (21-25 + Annual) : Mike Murdock, le frère inventé de Matt, a réellement pris vie (Charles Soule, ton héritage impitoyable…). Et le vrai Matt ? Il tergiverse pour se rendre aux autorités et effectuer une peine de prison pour le meurtre accidentel de Leo Carraro… Matt roquant finalement le rouge pour l’orange, c’est une certaine Ninja Grecque qui va assurer l’intérim à Hell’s Kitchen.

DOING TIME (recueil prévu, numéros 26-32, en cours de parution) : DD en prison (mais il garde son masque !), c’est Elektra qui va s’occuper de la cuisine de l’Enfer…

Les temps sont durs, les libraires tirent le diable par la queue…
(c) Marvel Comics

JP : Hum… Tête-à-cornes occupe une place particulière dans mon panthéon des héros marvéliens. J’ai un attachement très fort au personnage et n’ayant pas du tout accroché à l’écriture de Charles Soule, j’avais approché ce nouveau run comme l’opportunité de retrouver ce Diable Rouge qui hante mon imaginaire depuis tant d’années. Erreur ! « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve ! » Même si je continue à survoler en ligne les numéros, je n’adhère pas du tout à la caractérisation du personnage par Chip Zdarsky et je ne suis pas du tout emballé par l’histoire qui nous est contée… Je tenterai d’articuler mon propos en cinq points.

1 Dans la continuité de Charles Soule

JP: C’est bien fait pour ma gueule, j’ai pendant longtemps chéri la continuité. Or, après plus de 55 ans d’existence, cela n’a plus trop de sens… Mais, « logiquement », Chip Zdarsky reprend là où Charles Soule avait lâché la grappe du pauvre Matt Murdock. Et on hérite donc de situations complètement absurdes où Elektra a oublié que Matt était Daredevil et est quand même sortie avec les deux, les considérant comme deux ex différents ! Mieux ! (enfin, je me comprends) On a maintenant un frère jumeau imaginaire qui a fini par s’incarner par, je crois, la magie des pierres des Nornes d’Asgard…
Et puis, le côté catho de Matt est autant sinon plus mis en avant qu’avec Soule. Sur ce point, je n’ai jamais apprécié le choix soulien (et saoulant) de faire de Matt une grenouille de bénitier et je vous jure que pendant plus de quarante ans, les auteurs avaient réussi à raconter des histoires d’un gars déguisé en diable et fréquentant régulièrement les églises sans en faire un total cul-béni.

Bruce : Lorsque j’ai lu ce volume 5 avec des épisodes centrés autour de Mike Murdock, le bouquin a failli voler à travers mon salon.
A partir de Frank Miller, DD a connu des hauts et des bas, mais de tous les héros Marvel, mis à part la saga KRUEL qui partait en cacahuètes, le personnage a toujours été cohérent dans sa continuité.
Le frère jumeau, à l’origine c’était un stratagème pour donner le change sur la double identité de Matt et se foutre littéralement de la gueule de Karen Page.  C’est l’arroseur arrosé : en développant cette idée, c’est Marvel qui se torche avec Matt et s’adonne à tout ce que je déteste désormais : le comics qui se commente lui-même à coups de fan service et de clone / frère caché / univers alternatifs. Tout le run de Slott très original sur Spider-Man a été parasité par des armadas d’ersatz et Zdarsky se vautre de manière prévisible avec sa commande : donner une consistance, une enfance à un personnage imaginaire. La vanne est ouverte pour, je ne sais pas, une Scarlett DD ?

Pour expier ses crimes, Matt Murdock confie son costume à Elektra, une criminelle… Logique.
(c) Marvel Comics

2 L’influence de la série Netflix

JP : Oui, Netflix a joué un rôle non négligeable dans ce virage plus « catho-pratiquant » : la série s’ouvrait d’ailleurs sur une confession de Matt auprès du père Lanthom. Dans le run de Zdarsky, c’est un autre ecclésiastique de service qui se charge de donner la réplique à un Murdock paumé 95% du temps.

Faut dire, il n’arrête pas de se prendre des coups, car côté baston, il n’assure plus trop le cachou (du moins jusque vers l’épisode 15). Et même après, à part quelques séquences bien WTF du genre de celle où il neutralise le Rhino (un type qui boxe dans la même catégorie que Hulk) avec son câble de billy-club, DD-Matt reste dépeint comme un combattant laborieux, qui n’a pas bien retenu qu’en matière de mandales et bagarres de rue, mieux vaut donner que recevoir.

On retrouve aussi Wesley, l’assistant de Wilson Fisk, que Karen Page avait, au passage, accidentellement exécuté dans la série sans que le remord ne la ronge pour avouer son crime… Dans ce run, il est en vie et joue toujours les utilités auprès de l’ex-Kingpin, toujours Maire de New-York et recherchant la respectabilité (bon, avec un petit meurtre sous accès de rage, mais promis, il fait un gros travail sur lui-même).

Bruce Je ne reviendrai pas sur la révulsion que ce show Netflix m’inspire. Je le détestais déjà à ses débuts inoffensifs qui proposait une vision sans coca ni cola du personnage. Je le hais désormais pour avoir fixé les prochaines années du personnage à venir. Ce costume ridicule qui vient non pas du run de Miller et JrJr mais de l’un des pires épisodes du show TV HULK dans les 70’s.

C’est bien simple : Zdarsky écrit ni plus ni moins que la saison 4 du show Netflix. Un Matt Murdock nul en tout qui ne bosse jamais, ne sait plus voltiger ou se servir de son radar et qui se fait moraliser par une dizaine de personnages tous plus con…descendants à son égard.
On a déjà lu ça 1000 fois et c’est bien le problème de ce run en forme de pain surprise qui tente de recycler 60 ans de continuité sans jamais frôler l’âme du personnage.

Ce n’est qu’une énième dépression de DD qui finalement tourne en rond malgré cette nouvelle sauce, du fan service sous couvert de fausses bonnes idées. On fait croire aux lecteurs qu’on va de l’avant alors que c’est l’exact inverse.  La nostalgie dissimulée, c’est un peu le fond de commerce de Zdarsky qui avait déjà signé SPIDER-MAN LIFE STORY pour lequel tout le monde a crié au chef d’œuvre.

Le superpouvoir de DD : sa nullité finit par déteindre sur ses adversaires !
Ps : il est beau hein, le nouveau costume de Bullseye ?
(c) Marvel Comics

3 Des personnages inintéressants

JP : Quand l’histoire ne montre par DD-Matt en train de s’interroger sur l’existence de Dieu ou de se vautrer dans la culpabilité et l’auto-flagellation, nous avons droit à des caricatures de personnages secondaires tous aussi insipides les uns que les autres. Le flic incorruptible, la fille de mafieux, les gros riches et méchants. Foggy Nelson ne fait que quelques apparitions et ne sert pas à grand-chose.

Elektra ? Elle coupe la pointe de ses saïs pour en réduire la létalité ! A vrai dire, plus que le tranchant des armes de la belle  grecque, c’est sans doute davantage la passion de ce lecteur qui s’est émoussée. Dans cette variation autour des déboires du Diable de Hell’s Kitchen, je ne parviens pas à me raccrocher à un quelconque enjeu.

Daredevil a peut-être tué un malfrat par accident ? Et il va en taule pour se punir ? Dans le même monde où le Caïd massacre un type dans une baraque cossue et s’en sort tranquille ? Juste après que des gros pétés de thune aient envoyé un commando de super-criminels mettre Hell’s Kitchen à feu et à sang ? Au passage, Spider-Man, écrit comme un gros connard lorsqu’il faut remonter les bretelles à DD le gros maladroit criminel, brille par son absence lorsque Bullseye and co déclenchent leur émeute… No, this Marvel is not for old readers.


Bruce : Pour Elektra, c’est compliqué, c’est un personnage qui après Miller et quelques épisodes de Larry Hama pour WOLVERINE n’a jamais été bien écrit. Tout simplement parce que l’essence du personnage réside dans son mystère et ses silences.  C’est une ninja, un personnage de l’ombre auquel même Ann Nocenti ne s’est pas attaquée. Ici, Zdarsky offre enfin à Murdock sa 1ère relation sexuelle avec Elektra en 40 ans…
Une fois que c’est fait, c’est aussi stupide et inutile que ressusciter le fils Stryker pour GOD LOVES MAN KILLS 2 . Les fans sont contents pour 2 pages, les autres déploreront que cette tension érotique entre les 2 élèves de Stick soit annihilée. Il n’y a plus de différence de traitement entre un coup d’un soir, cette morue de Mindy Libris et Elektra…
La chatte noire fait une brève apparition dans le volume 5. Peut-être va-t-elle passer elle aussi à la casserole qui sait ?

Quant à Wilson Fisk, alors qu’en son temps, il était l’homme capable de faire ou défaire une élection présidentielle, le voilà capable de subir une humiliation de deux mafieux en cols blancs. Les fans de Nocenti rient sous cape.
Là encore, le faire se battre côte à côte avec Murdock comme en prison avec Brubaker banalise le personnage quand les face à face entre Matt et Fisk à la grande époque se comptaient sur les doigts d’une main. Il n’y a plus ce jeu d’échecs à distance mais deux super héros de plus qui se battent dans la rue.
Dommage : Netfilx a montré avec LE JEU DE LA DAME que les échecs plaisaient au public.

Psst, c’est pas le vrai DD sur cette page ! (enfin, je ne sais pas si c’est sa vraie série, de toutes façons)
(c) Marvel Comics

4 Rien de nouveau in the Kitchen

JP : Mais non , JP, t’es qu’un vieux con ! Regarde toutes les trouvailles géniales du run de Zdasrky !
Daredevil, meurtrier, « à l’insu de son plein gré » ! – Ben euh, dès ses origines, DD tue un criminel, le Fixer, en lui foutant la trouille de sa vie… Et dans MAN WITHOUT FEAR, il fait aussi accidentellement passer une prostituée par la fenêtre…

Bruce : Pour expier ce meurtre, il change de costume et valse avec la folie chez De Matteis. Vous voulez VRAIMENT comparer la qualité d’écriture de Chip Zdarsky avec celle JM de Matteis ?!

JP : Daredevil associé à un flic incorruptible ! – Dans le run de Bendis, y’avait les agents Driver et Del Toro et ils étaient mieux écrits (bigre…)
Bruce : Je me rappelle d’ailleurs avoir admiré le twist de Bendis où il mettait Driver à mort. J’attends qu’une chose, c’est que l’agent North connaisse le même sort. A bien des égards, ce run est le sien, pas celui de Matt Murdock.

JP : Daredevil dans un combat de rue épique face à une adversité incroyable ! – Toujours avec Bendis/Maleev, il y avait une baston contre 50 yakuzas boostés aux hormones mutantes. Hell’s Kitchen en proie au chaos, Miller et Mazzucchelli nous l’avaient formidablement montré avec l’assaut de Nuke dans BORN AGAIN. C’était quand même  autre chose que Bullseye dans son costume Monoprix et son attelage hétéroclite…

Bruce : Moi, c’est le fait que DD demande à Elektra de le coatcher, la nana la plus fiable et équilibrée de l’univers Marvel quoi…
Et rien ne me fera jamais oublié la baston d’anthologie de Matt contre les salauds d’Inferno. Un monument d’art dramatique sublimé par les larmes de Thyphoid Mary qui lui donne le coup de grâce.

JP : Daredevil qui va en prison ! – Comme dans THE DEVIL IN CELL BLOCK-D, la meilleure histoire de Ed Brubaker sur DD et à une hauteur azuréenne en comparaison à la copie de Zdarsky…
Bruce : Sans oublier les vertiges du jugement de Bob Gale où DD s’attaque lui-même en justice..

JP: Daredevil possédé par une force maléfique (épisodes 26-27, liés à l’Event KING IN BLACK et une invasion de symbiote) – Je me rappelle d’un truc qui s’appelait SHADOWLAND, et il me semble que c’était déjà pas terrible.

Bruce : Et puis Mindy Libris, on en parle ? Cette nana sans aucune saveur ou intellect que Matt drague, s’amourache, saute pour réaliser que euh…c’est pas la femme de l’année ni de la journée.
C’est comme si Zdarsky n’avait pas tenu compte du cas Milla Donovan, la pauvre femme de Matt qui n’aura pas servi à grand-chose sinon se faire  interner et oublier.

5 Des dessins inégaux

JP: Visuellement, j’aime bien le style de Marco Checchetto. Je lui pardonne même de positionner le billy-club holster sur la jambe droite alors qu’il était sur la gauche pendant des décennies. C’est vous dire jusqu’ou va ma bienveillance pour ce dessinateur… Ses personnages ont la classe, il est à l’aise dans les décors urbains et lors des scènes d’action, il sait fort bien retranscrire les mouvements et la vitesse. Mais il ne dessine pas tous les numéros et chaque dessinateur intérimaire « jure » affreusement.
De plus, même si j’apprécie le look, l’esthétique adoptée par le dessinateur italien, au niveau narration, ça fait le job, sans plus… Je n’ai pas ressenti de moment particulier, de claque particulièrement mémorable. Après, il est toujours difficile de séparer totalement ce qui est raconté de comment c’est raconté…

Bruce : Dans le volume 5, 4 dessinateurs pour 5 épisodes.  C’est la valse de l’interim de dessinateurs éjectables d’un run sans identité graphique.  Comment ça, c’est synchro avec le scénario ?

Matt et Foggy sont embêtés : Mike Hawthorne fait l’intérim de Checchetto sur ce numéro…
(c) Marvel Comics

Conclusion :

JP: Dans ma mémoire de lecteur, Daredevil restera toujours le héros du NEVER GIVE UP. Celui qui, au fond du trou, au cœur des ténèbres, continue à se battre, pour aider les autres et faire triompher la justice. Au fil des années, j’ai construit une image mentale très forte du personnage et même s’il faut bien que de nouveaux auteurs gagnent leur croûte en écrivant de nouvelles histoires, je n’adhère pas aux changements qui ont été impulsés par Charles Soule et poursuivis par Chip Zdarsky. A la place d’une figure capable de nous inspirer, on ne retrouve qu’un pantin nous faisant soupirer.

Bruce : Le run de Mark Waid n’était pas parfait mais osait mettre Matt Murdock face à une situation inédite : sortir Matt Murdock de ses batailles de crottes de nez et ses épisodes dépressifs.  Le DDphile ne croit pas une seule seconde à ces nouvelles menaces puisque Matt les a déjà vécues en mieux. Il ne semble pas s’en rappeler et tout le monde y compris la plupart des lecteurs semble l’avoir oublié.  Il ne reste que nous JP !

JP : « Déjà vécu en mieux… », ça m’évoque des propos de Warren Ellis dans une interview il y a quelques années… Il s’amusait du fait que les fans de comics réclamaient de la nouveauté alors que pour, lui, les lecteurs se satisfont pleinement de l’illusion du changement : ils veulent simplement la même histoire, mais mieux racontée ou dessinée. Là où le Bill-Club blesse, c’est que dans le cas de DD, nous avons seulement droit à des vieux restes mal réchauffés… C’est sans doute ça, la Cuisine de l’Enfer ?

Dialogue avec Reed Richards sur l’existence de Dieu… (Reed devrait se méfier, Matt s’y connaît en échecs…)
(c) Marvel Comics

La BO du jour :

62 comments

  • Présence  

    Mais pourquoi tant de haine ?

    Nan, j’déconne, l’article est très argumenté. N’ayant pas vu la série télé, je ne peux pas avoir le même ressenti que vous, mais je ne doute pas un instant de la réalité de la filiation que vous mettez en lumière.

    Matt devient plus pratiquant : c’est un point qui m’avez toujours chiffonné dans les versions antérieures quand un scénariste évoquait la foi de Matt, toujours de manière souvent enfantine, comme un artifice narratif superficiel vite oublié.

    Daredevil a peut-être tué un malfrat par accident ? Et il va en taule pour se punir ? Dans le même monde où le Caïd massacre un type dans une baraque cossue et s’en sort tranquille ? – Oui, enfin bon, dans la réalité, en lisant les journaux, on se pose aussi parfois des questions…

    Au fil des années, j’ai construit une image mentale très forte du personnage. – Je me rends compte que ce n’est pas mon cas. Je n’a pas ce même investissement émotionnel dans le personnage, ce qui fait que je ne suis pas dérangé par tous les éléments que vous analysez. Mais je sais que j’ai déjà ressenti cette forme de rejet pour des personnages qui me tiennent à cœur (pour lesquels je me suis construit une image mentale très forte) et dont l’interprétation par telle ou telle équipe créative me semblait un contresens crétin.

    • Bruce lit  

      Mais Présence, même sans investissement émotionnel très fort, tu sais quand même reconnaître une bonne d’une mauvaise histoire non ? Sinon tu aurais aussi investi dans le run de Charles Soule.
      Quand Elektra couche avec Matt son 1er amour et que ses cheveux roux dépassent du masque de DD, elle ne reconnait ni son ancien amant, ses cheveux, son corps ou même…euh sa manière de baiser ?

  • JB  

    Daredevil, ou l’éternel recommencement depuis Miller. Chaque nouvel auteur lui fait subir une descente aux enfers (parfois littérale !), y compris Waid. Mais on a déjà vu des répétitions. La révélation de l’identité de DD chez Bendis n’était finalement qu’une reprise de l’idée de Chichester dans Fall From Grace.
    Finalement, Soule, si décrié, sortait un peu des sentiers battus avec son Daredevil mentor ou Matt Murdock procureur…

    • Bruce lit  

      Oui, mais des bonnes idées ne font pas un bon scénariste (c)
      Pour moi, tout a déjà été raconté sur le personnage. Il n’y a plus grand chose à ajouter si ce n’est que de fausses bonnes histoires sous perfusions.
      (c) Millarworld

  • Fletcher Arrowsmith  

    je n’aurais pas écrit mieux. En fait je pensais que l’on ne pouvait pas faire pire que Soule (qui avait déjà détroné Lobdell et ses 4 petits numéros finalement pas si mal) ou Chichester de DD301 à DD318 mais si Zdarsky. Ce qui me met réellement en boule c’est le concert de louange de ce run de lecteurs biberonés et conditionnés par l’église de la sainte Netflix (dieu qu’elle est nulle la série sur DD, une catastrophe industrielle comme j’en ai rarement vu). D’ailleurs j’ai une théorie scrabble car Zdarsky + Neflix cela en fait des points. Mais où est passé le sens critique ? Car même sans connaitre les runs essentiels de DD, c’est clairement mal écrit.

    • Bruce lit  

      Dans mes bras.
      C’est effectivement ce que j’explique dans l’article : Netflix aura permis de brouiller plus efficacement que la cécité de Matt l’âme de Daredevil. Il est parti sur de bien mauvaises rails tout comme les Xmen post HOUSE OF M transformés en néo-facho.
      Depuis 20 ans, il n’est plus possible de dire de l’équipe mutante qu’elle oeuvre pour le pacifisme et l’intégration.
      Merci pour ce retour.

  • Tornado  

    Le titre, je suis fan !!! 🤪
    M’enfin, quand même, s’infliger une trentaine d’épisodes qu’on déteste, ça frôle le masochisme, les gars ! 😅

    C’est vrai que ça a l’air très mauvais et le scan avec le Rhino en géant 4 fois plus gros qu’un homme pique les yeux.

    Maintenant, juste pour le plaisir de la discussion, et sans aucunement vouloir troller, je trouve que vous retombez dans une mise en parallèle de la continuité qui ne parle plus du tout aux nouveaux lecteurs.
    Je crois qu’on en a déjà parlé. Connaissant plusieurs néophytes qui ont été rebutés par cet aspect du blog, ils ne comprennent pas qu’un truc qu’ils ont lu soit jugé nul et non avenu à cause d’un « épisode X » d’une « année Y » dont ils n’ont jamais entendu parler et qu’on vient pointer en comparaison, notamment pour démontrer une forme de « trahison ». C’est un argument qu’ils ne comprennent absolument pas et il faut avouer que ça fait très « gardien du temple ».

    Je n’ai pas lu ce run de Zdarsky et je ne suis pas près de le lire (son SPIDERLMAN LIFESTORY est une bouse !). Mais je trouve que les passages de l’article où vous démontez la qualité strictement intrinsèque du run sont beaucoup plus constructifs et naturels que ceux où vous assénez la comparaison avec les runs d’antan. Avis strictement personnel et subjectif, et d’ailleurs moi-même je fais sûrement la même chose ailleurs.
    Nonobstant ce point de comparaison, j’ai beaucoup aimé votre prose partagée et je me suis même bien marré par endroit.

    PS : J’ose enfin me poser ici en exception, en briguant le poste d’avocat de la défense de la série TV, que vous continuez à tort de faire comme si elle devait s’intercaler entre les épisodes des comics et de leur continuité (vous aviez d’ailleurs fait pareil avec le film avec Ben Cornfleck), alors qu’il s’agit d’une relecture sous un autre médium. En cela, je crie OBJECTION votre honneur, et je pointe un argument : L’accusation refuse obstinément de prendre en compte le CHANGEMENT DE MEDIUM et le PRINCIPE DE RELECTURE ! 😆😆😆

    La BO : 👍

    • Bruce lit  

      Nous avons tellement eu cette conversation :
      Tes arguments sont justes : pour moi qui ai une connaissance très superficielle de Batman par exemple, je me fous désormais de savoir ce qui s’est passé avant et pour cause, j’ai 50 ans de retard.
      Pour ce DD c’est différent. Je veux dire qu’étonnamment la continuité du perso est assez facile à suivre.
      Et que le run de Zdarsky fait du recyclage à tout va. Que tout le monde va crier au génie alors que les vieux savent d’où ça vient. Et que ces épisodes sont désormais tous édités en VF Panini (ce qui n’est pas le cas du DD proto-Miller par exemple).

    • Jyrille  

      Tu peux me compter aussi pour défendre la série TV Netflix !

      Et je suis totalement d’accord avec toi sur tout le reste.

    • Bruce lit  

      @Tornado : quand tu lis que LIFESTORY est un chef d’oeuvre au même titre que KRAVENS LAST HUNT, tu n’as pas envie de bondir ?
      Ainsi fais-je ici.

  • Jyrille  

    Très belle conclusion ! Je tiens à dire que je ne trouve pas les dessins repoussants ici (même si en effet, Mindy ne semble pas très bien définie), mais cela ne suffira pas pour que j’essaie ça. Comme hier, j’oublie la continuité et DD s’arrête pour moi avec Brubaker, même si entre Nocenti (et encore, pas la fin de son run) et MAN WITHOUT FEAR, je n’ai rien. Et après MWF, j’ai direct Bendis. Fuck la continuité en fait. Tu le dis bien : comment 55 ans de continuité pourrait être logique, les personnages ne vieillissant que de 5 ans ?

    Merci pour la rigolade, cela dit, vous avez un gros coup de bourdon et ça se sent. Je compatis sincèrement. En tant que vieux lecteurs, que pensez-vous de la remarque de Ellis ?

    La BO : j’adore ce titre, un des meilleurs de l’album pour moi.

  • Jyrille  

    Question : pourquoi deux étoiles et pas zéro ?

    • Bruce lit  

      Parce que JP est plus indulgent que moi.
      Sur la citation de Ellis, c’est plutôt cohérent mais il élude quand même le cynisme des éditeurs et certaines décisions complétement connes : le pacte avec Méphisto pour Spider-Man, estropier ou rendre les jambes de Xavier tous les 10 ans, tuer ou ressusciter untel ou untel. La vie, la mort n’a plus aucune importance et de ce fait, en ce qui me concerne l’investissement émotionnel n’est plus là.
      Moi, le fait que Matt Murdock guérisse de sa dépression et vive enfin heureux et réconcilié avec lui-même m’allait complétement. C’est justement ce mauvais retour en arrière que je trouve inepte.

      • Jyrille  

        En gros, la continuité n’a clairement plus aucun sens. Je rejoins Torndado : il ne faudrait que des histoires isolées, comme le Batman de Ellis et Hitch que je viens d’acheter.

  • JP Nguyen  

    @Cyrille : les étoiles, c’est pour le dessin de Checchetto.

    @Tornado : le neuf avec le vieux, tu as bien montré hier avec Geoff Johns sur Superman que quand c’est bien fait (écrit et dessiné), ça marche super-bien.
    C’est pas tant le fait que Zdarsky ressorte les mêmes plats qui me dérange, c’est le fait que ce soit mal cuisiné. Et du coup, ben oui, si on n’a connu que ça, ça passe peut-être mais quand on a goûté à mieux, on va pas se dire que c’est succulent juste parce que c’est tout ce qu’on a sous la main…

  • Matt  

    Je n’ai pas vraiment eu l’impression que ça causait continuité et que vous faisiez gardiens du temple.
    J’ai plutôt eu l’impression que vous critiquiez un remake nul par rapport à un original vachement plus subtil et maitrisé.
    Et du coup je comprends le point de vue.

    Le mec qui n’a connu que ces nouveaux épisodes et qui aime bien :
    -primo il a peut être des goûts bien à lui…pour ne pas dire de chiottes. Après tout certains adorent les films de Michael Bay^^
    -deuxio, peut être que s’il lisait les originaux il trouverait ça mieux. Mais il n’est pas curieux ou n’a pas envie de se taper 20 ans de lecture. Il a le droit, mais ça n’enlève rien à la légitimité de la critique que l’original était mieux.

    ça peut les agacer qu’on compare aux originaux ? Bah en tant que lecteur de longue date, tu ne peux pas non plus faire semblant de ne pas les connaître, les originaux.

    • Bruce lit  

      Tu as parfaitement résumé mon ressenti Matt. Un remake aseptisé et mal écrit d’un matériel incroyable, celui d’un super-héros hors du commun.
      Il y a une juste mesure à trouver entre Gardiens du temple pour qui il ne faut pas changer une virgule et les progressistes qui se réjouissent des libertés avec le matériel.
      BILLY BAT parle très bien de ça : la dénaturation d’un personnage de fiction profond et mature en divertissement aux antipodes de ses racines.
      Je me rappelle avoir vu le finm PUNISHER des années 80. On était assez loin du personnage mais il y avait un volet malsain et psychotique qui venait enrichir le modèle initial.
      Ici, et même le très modéré JP le mentionne, c’est du révisionnisme pur et simple.

  • Matt  

    Les nouveaux lecteurs ils sont bien gentils mais ils voudraient qu’on aime des remakes de merde alors qu’on est fans des originaux. On va pas non plus se transformer en gamins de 12 qui ne connaissent rien pour leur faire plaisir. ils n’ont qu’à se faire des critiques entre jeunes^^

    Je dis ça parce que ça me fait penser aux gens qui refusent de voir des vieux films en noir et blanc et qui regardent des remakes nazes comme…je sais pas…The haunting de Jan de Bont (aaargh ! Rien que l’écrire ça fait mal.) Comme ils n’ont pas tous mauvais goût, ils trouvent parfois les remakes pourris mais refusent de voir les originaux quand même donc pour eux tel film est une merde dans leur esprit.
    Et s’ils regardent le vieux film mais qu’ils sont fans de Michale Bay, ils vont trouver ça nul parce qu’il n’y a pas assez d’action…Bah restez dans votre ignorance jeunes béotiens hein^^

  • Matt  

    N’empêche en lisant cet article je me rends compte à quel point j’en ai plus rien à foutre.
    Pourquoi vous lisez ça en fait ?^^ ça ne vous a pas suffit que tous les persos ressuscitent chez les X-men ? Ici Karen Page est re vivante aussi ?
    Ils ont ressuscité l’oncle Ben chez Spidey ?
    Plus rien envie de connaître de l’actualité en fait…mais d’une force !

    • Tornado  

      D’autant plus que les bonnes histoires (ou même les bons runs) sur le personnage, ce n’est pas ce qu’il manque. C’est sans doute le personnage Marvel le plus gâté de ce côté-là, qui collectionne les grandes histoires capables de soutenir une lecture adulte et exigeante. A côté, Spiderman c’est peau de chagrin, par exemple.
      Ayant en ma possession tout le run de Miller (entant qu’auteur), puis tout ce qui a été publié depuis l’arrivée de Kevin Smith (et du DAREDEVIL JAUNE) jusqu’au départ de Mark Waid (à l’exception du run immonde d’Andy Diggle), j’ai de quoi lire et relire jusqu’à la fin de ma vie sur ce personnage !
      A moins que j’entende qu’un nouveau truc fait l’unanimité, je n’attends plus rien de ce qui a été et sera publié après Mark Waid…

      • Matt  

        Du coup tu l’avais lu en entier le run de Waid ? Toi avoir aimé ?

  • Tornado  

    Et bien non c’est pour ça que j’ai écrit « j’ai de quoi lire et relire ».
    Je n’ai lu que le premier arc, mais ça m’avait bien plu. Quand je serais en manque de DD, il ne me restera plus qu’à lire la suite ! 🙂

  • Nikolavitch  

    moi qui était tenté, j’avoue que je suis refroidi, là

  • Matt  

    Moi le seul truc qui m’importe encore avec DD c’est la sortie de la fin du run de Nocenti, mais ça m’a l’air mal barré. Panini a stoppé en plein milieu comme d’hab…
    Et le bouquin SEMIC Last Rites qui contient la fin de son run m’est tombé des mains pour cause de traduction Coulombesque.

  • Eddy Vanleffe  

    Pas lu et je suis assez d’accord pour dire que la fin de waid est assez idéale…
    la multiplications des amants dans les comics transforme peu à peu chaque personnage en partouzeur ultime j’ai feuilleté le run, trois amoureuses pour le diable rouge, il est en forme le rouquin!

    La continuité: notre meilleure ennemie.
    si elle n’avait pas été mise en place, on aurait pas autant d’attachement et certains runs n’auraient pas ce cachet particulier du scénariste qui joue avec le bac à sable des autres en e poussant les limites.
    bon aujourd’hui, on est piégés, c’est vrai et plus le temps passe plus un nouveau public va se réapproprier les personnages en les façonnant à leurs propres goûts.
    je suis un vieux con, j’aime mes personnages de la manière dont je les ai connu. quand je les reconnais pas, je brandis la même continuité qu’on brocarde quand cela nous parait redondant!
    Pour la série Netflix….c’est pas parfait, mais j’attends juste une nouvelle itération à présent. comme pour Superman ou Batman ou encore Spiderman…. par contre c’était trèes long pour ce que ça racontait….
    le but du jeu c’était de place ces fameux plans séquences de bastons bien lourdingues mélanges de Old boy/The Raid filmés en mode sevenites…

    • Bruce lit  

      En fait la continuité c’est pas si compliqué. Tout dépend de ton investissement non ?
      Je veux dire, si on veut se la jouer old school, tu as désormais dezs fiches wiki, des blogs, des youtubers. Lorsque LE SEIGNEUR DES ANNEAUX ou GOT est sorti, tout le monde savait de quoi ça causait.
      Pour moi donc, le problème n’est plus tant la continuité (qui ne veut plus rien dire) que le produit frelaté.
      Pourtant, c’est quand même bien de connaître ses fondamentaux. Tu ne peux décemment pas dire que LE REVEIL DE LA FORCE est le meilleur film depuis L’EMPIRE CONTRE ATTAQUE.
      La semaine dernière une lectrice me faisait remarquer que les personnages féminins étaient « virginales et sexuellement suggestives » dans le DA Wolverine que j’ai chroniqué. Je lui demandais alors si elle avait lu le matériel original de Claremont et Miller qui définissait ces personnages. Elle me répondit que non, elle n’en avait pas besoin…
      C’est contre ça que je m’insurge.
      Je l’ai déjà écrit ailleurs : si tu portes un teeshirt Ramones, il faut quand même t’attendre à des vannes si tu ne sais même pas qui c’est.

      • Matt  

        « Elle me répondit que non, elle n’en avait pas besoin…
        C’est contre ça que je m’insurge. »

        Là je ne suis pas d’accord. La continuité d’une série TV n’est pas la même que celle des comics. Tu n’en es effet pas obligé de lire les BD pour apprécier la série. Sinon la série est mal faite.
        Je déteste qu’on me dise par exemple « quoi ? t’as pas lu les 3000 comics Star Wars ? Bah c’est pour ça que tu comprends pas les nouveaux pouvoirs de la force »
        Eh oh, rien à foutre des comics ! Les films devraient se suffire à eux-mêmes et t’expliquer ce qu’il faut, sans que tu doive aller lire une encyclopédie.

        Dans les comics je veux bien que si c’est toujours la continuité 616, ça fasse référence à des trucs (pas trop parce qu’après c’est indigeste), mais pas de crossover entre les différents media (films, DA, comics) STP. Moi pas d’accord là.

        • Bruce lit  

          Tu as raison.
          Ce n’est pas ça que je critique : si on me dit que les caractères de la série sont mal écrits par rapport aux comics sans les avoir lus, tu avoueras que c’est un problème…

          • Matt  

            Si on te dit que c’est nul par rapport aux comics oui.
            Mais si on te dit que c’est juste nul, no problem^^

        • Eddy Vanleffe  

          Houlà, je suis un peut entre vous deux….
          les nouveaux supports pour moi ont toujours été des « options » je vais naturellement vers l’art d’origine.
          le comics, le manga, le roman, la pièce ce que vous voulez ….
          du coup je tolère les « changements »….je me contente de ne pas les apprécier (ou le contraire) sans vraiment me dire qu’ils existent en fait…
          comme pour les remake
          Star wars=cinéma
          Daredevil=comics
          quelques part c’est vrai le « non-savoir » via Wikipedia ne constitue plus une excuse mais il faut prendre en comte son époque. Les vieux comics ne sont plus dépassés parce qu’ils utilisent des bulles pensées mais bien parce que tout le monde décrits dans ces pages ne correspond plus au monde actuel ou celui qu’on veut vendre…
          du coup on « choisit » et oui les choix qui faisaient consensus le font de moins en moins.
          comme le souligne Bruce, il nous arrive de débattre avec des passionnés et on réalise que pour eux les comics d’antan sont remplis de personnages toxiques, recherchant de manière maladive deux choses:
          1/ des reflets idéalisés auxquels s’identifier. il faut que le personnage ait en lui la capacité di’ncarner quelque chose d’où l a foi devenue étouffante de Matt, il est important de donner aux personnages des religions qui vont les « asseoir culturellement »
          2/des tares à dénoncer absolument pour désapprouver des cibles, ces tares seront trouvées dans les modes et les valeurs primées aujourd’hui… donc en gros les mecs dès qu’il ont failli vont avoir droit à leur lot de « dénonciations » fictives faisant écho à notre réalité qui n’a pas besoin de ça… Le portrait de Matt en queutard irresponsable, sa peine de prison en guise de pénitence et son remplacement par une femme est une parabole assez flagrante du climat. la mort de Hank Pym et son basculement du coté des méchants et l’idéalisation du changement des X-Men sont assez marquants aussi. Ecrire des personnages complexes, avec des défauts pour les rendre plus gris que blancs, les faire se dépasser malgré tout ne fonctionne plus. Non ils se cassent la gueule et sont remis en question par le lectorat juge de ses propres héros. certains lecteurs lisent des choses qu’ils désapprouvent…curieux!

          • Matt  

            J’ai pas compris grand chose, sans vouloir te vexer.
            Les comics d’antan ont des personnages toxiques qui recherchent des reflets idéalisés auxquels s’identifier ??

            Euh…what ?
            C’est pas les lecteurs qui veulent s’identifier aux héros ? Et les héros qui doivent incarner des valeurs ?

            Et aujourd’hui ces valeurs sont devenues mauvaises (ah bon ? lesquelles ?)
            Tu m’excuses mais tu m’as un peu perdu là^^

          • Eddy Vanleffe  

            non ce sont les anciennes lectures qui sont devenues suspectes aux yeux de certains lecteurs actuels qui attendent leurts héros qu’il soient des porte paroles très précis. Dans le cas contraire, ils sont balayés avec insistance et salis dans des intrigues assez indignes…jugement de valeur à l’appui.
            Comlme tu ne traines pas sur internet, tu n’es pas conscient de tout ça….
            Sache qu’une lectrice a reproché à Claremont sa réapprpriation culturelle parce qu’il avait fongué Rachel et Emma en chinoises dans un arc. les arguments en faveur de Claremont ont été « oui mais le dessinateur est asiatique alors ça passe »
            il y a un coda très précis.

          • Matt  

            Ah mais ça c’est les gens qui sont cons.
            Si si j’en suis conscient^^
            J’essaie juste de ne pas me pourrir le moral avec ça.
            C’est comme tous ces films qui doivent montrer des femmes infaillibles parce que si elles ont une faille, c’est sexiste. Ah…mais c’est complètement inintéressant un perso sans faille qui n’apprend rien au fil de l’histoire et sait déjà tout faire.
            Un pote m’a dit que c’est le cas du film live Mulan. A 6 ans la nana elle rebondit comme Spider-man de partout.
            Oui bon…je vais garder le dessin animé ou elle galère à s’entrainer pour devenir meilleure à la fin^^

          • Matt  

            Les personnages parfaits ou porte-étendard ça n’a aucun intérêt.
            La politique prend le dessus sur simplement l’art de raconter une histoire. C’est très agaçant et je préfère ne pas laisser cette évolution du monde me pourrir la vie. J’éviterais juste les œuvres stupides qui se conforment à ce cahier des charges hypocrite.

            Entre les anciens films jugés racistes parce que le mot nègre est prononcé (alors qu’il s’agit d’un fait historique et que le fait de le nier est pire selon moi) et certaines nanas qui estiment qu’il n’y a jamais eu de films avec des femmes fortes (c’est quoi leur culture cinématographique en plus à ces gens ?)

            Tiens le pote dont je vous parle m’a raconté qu’un collègue à lui (il bosse pour le groupe MTV en tant que monteur hein, je précise) a suivi une formation sur l’inclusivité. C’est quoi ? Oh bah les quotas. Faut mettre un noir, un chinois, un arabe, etc. A une époque on leur disait que les quotas c’était pire, et maintenant on fait des formations sur leur importance.
            Et ce fameux collègue de mon pote…il est noir. Et il lui a dit qu’il ne s’est jamais senti aussi mal de sa vie, comme s’il était exhibé comme une bête de foire.
            Parce que ouais le plus marrant…c’est que ce sont des blancs qui sont à l’origine de ses conneries. Des blancs qui se prennent pour de grands défenseurs.

          • Tornado  

            Bah il faut changer la fin de Blanche Neige parce qu’elle se fait embrasser sans son consentement. Et il faut enlever le personnage pirate de la vigie dans les Asterix parce qu’il a de grosse lèvres et qu’il ne prononce pas les « r », c’est raciste… et puis… et puis… et pis merde.

          • Matt  

            Bah tu rigoles mais il y avait eu polémique à propos de la vigie dans Astérix…
            Tous les personnages sont caricaturaux mais si l’auteur est blanc, il semblerait qu’il n’a pas le droit de caricaturer autre chose qu’un blanc.

            Et bientôt seules les femmes auront le droit d’écrire des histoires avec des femmes en perso principal…parce que les hommes ça sait pas écrire les femmes hein.
            Bah d’ailleurs c’est l’argument de certaines idiotes comme Brie Larson (qui est une SJW convaincue) ou la binoclarde blonde du remake de ghostbusters là (j’ai oublié son nom) qui a fait un nouveau film Charlie’s angels (dont j’avais jamais entendu parler et qui a fait un four !) qui serait apparemment à chier parce que…bah les nanas elles sont toutes pareilles et toutes parfaites et super douées…parce que tu comprends la réalisatrice elle en avait marre qu’il n’y ait que des films avec des hommes forts dans le monde…
            Ah, première nouvelle déjà.
            Oui ok il y a des films à la con avec Shwarzy super fort comme Commando, sauf que…tout le monde sait que c’est un nanar et que les gens aiment ce film pour son côté débile…
            Bref…

          • Eddy Vanleffe  

            Mon sentiment personnel va dans votre sens, mais je constate les goûts et les besoins de la nouvelle génération de lecteur/lectrices.
            je me fais une raison comme le dit Tornado j’ai suffisement de comics pour pouvoir les lire plusieurs fois par jurs pendant plusieurs vies. et je peux donc laisser s’échapper la corde du temps qui passe dans avor l’impression de tomber.

            mais Marvel et DC toujours concurrent s’affrontent pour un mois du progrssisieme n mettant en avant toutes les minorités dans un « event » (pas un comics mais un mis thématique). de mon temps on se battait pour savoir si c’était Galactus ou Kang le plus fort, bon c’était pas intello, je vous l’accorde mais je trouvais ça hyper motiveant dans ma lecture…. je ne sais pas si j’ai vriament envie de savoir avec qui couche Daken ( qui du coup est devenu plus sympathique)
            c’est différent pour un autre public avec d’autres préoccupations.

          • Kaori  

            Conversation passionnante. Dans mes bras les gars.

            Punaise moi j’ai l’impression d’être le mouton noir dans la gente féminine.

            Par contre, si on me dit qu’on m’a pris dans le groupe parce que je suis une fille, je me barre 😉 .

            Les quotas, ça commence à me foutre la gerbe. Si je commence à lire les comics avec ce prisme-là, c’est mort, je ne lis plus rien !! Donc j’essaye de prendre mes lunettes naïves en m’intéressant à l’histoire et les personnages.

            J’ai l’impression qu’il y a un combat monstrueux, pire qu’avant, et une incompréhension énorme entre les deux genres.
            Ce que les féministes oublient de préciser, peut-être, c’est qu’elles luttent contre la culture du viol, qui consistent à trouver normal d’embrasser une femme sans son consentement. D’où le désir d’effacer les traces de ce passé, pour les nouvelles générations, pour se débarrasser de ce qui était considéré comme normal il n’y a pas si longtemps.
            Pour ma part, je pense qu’il faut au contraire se servir de ce passé pour sensibiliser les plus jeunes, et surtout, surtout, arrêter de considérer les hommes en général (et blancs encore plus) comme le Mal du siècle. Lutter contre le Patriarcat, ok, reconnaître son existence, ok. Mon féminisme s’arrête là. Il paraitrait que ça ferait de moi une lâche.
            Pour ma part, je me contente de marteler à mes petits élèves (garçons pour la part, il faut bien le dire) : « si elle te dit non, c’est non ! » (et pas pour le plaisir, mais parce que les petits de 3 ans adorent ploter allègrement les cuisses, les joues, le cou, les cheveux, les vêtements et que parfois, ça ne plait pas à la personne concernée, et souvent, c’est le drame… (frustration, tout ça tout ça…)
            Celà dit, à 5 ans aussi, les bisous forcés, ça existe. Je ne crois pas qu’ils aient vu Blanche-Neige pour autant. Mais c’est un autre débat…

      • Matt  

        Pareil la série Netflix je n’ai pas vu mais ça peut très bien faire un DD très différent, pourquoi pas ?
        Le souci n’est pas là.
        Le souci c’est qu’ensuite ça déteigne sur les comics tout en restant dans la continuité 616. Là forcément ça ne fait plus sens. Les persos sont censés être les mêmes, ils font référence à des évènements survenus dans la continuité 616, mais ont l’air d’avoir subi un lavage de cerveau qui les a changé en des persos radicalement différents.

        Quitte à faire différent, faut faire un what if, un one shot hors continuité, etc.
        mais vouloir lier dans la même continuité des trucs totalement différents c’est complètement casse gueule. Et d’ailleurs ça se casse toujours la gueule^^

  • Surfer  

    Triste constat.
    Je n’ai pas lu ce run mais l’analyse ne m’étonne pas.
    J’ai l’impression que depuis que nos héros de papier ont du succès sur grand et petit écran le niveau des comics se dégrade !
    À vouloir surfer sur ce succès les auteurs perdent en inventivité et en originalité.
    Ce ne sont plus les comics qui inspirent les films / séries, mais plutôt l’inverse.

    C’est bien simple, depuis quelques années mon budget comics mainstream a fortement diminué et lorsque j’en achète je suis souvent déçu.

    Je vais donc replonger dans un cycle où je lirai très peu de comics (Comme dans les années 90) en attendant des jours meilleurs ( Comme au début des années 2000).

    La BO: le Floyd quoi ! Toujours très bon 👍👍👍

  • Bertrand  

    merci pour cette chronique, elle est bien écrite, les arguments subjectifs m’ont fait marrer et les références pour les vieux comme mi m’ont fait tendrement sourire,
    je suis un vieux lecteur, depuis les parutions dans Strange dans les 80’s, énormissime fan des runs de Miller, Smith, etc…
    le vieux lourd avec sa continuité et ses vieilles références
    je me bats sans arrêt avec mon fils qui ne me parle qu’au travers de ses références au MCU et/ou Netflix
    vous savez quoi ? je m’en tape…ces vieux runs étaient bien milleurs que toutes les resucées que l’on nous sert aujourd’hui que les super-héros sont à la mode
    DD est l’un de mes personnages emblématiques (je l’ai même tatoué sur ma jambe avec Elektra…) et son âme est l’essence de son personnage
    et on ne peut pas faire semblant d’ignorer toute son histoire sous prétexte qu’on a changé de génération….
    je ne sais pas si mon propos est clair, ce que je sais c’est que j’ai lâché les parutions il y a déjà bien longtemps….

    • Bruce lit  

      Bienvenue à toi Bertrand.
      Tant mieux si l’article est drôle, car pour un amoureux du personnage, j’ai souvent ris jaune.
      Il est difficile de dire si c’était mieux avant. Je pense avoir lu toutes les histoires de DD. Reste l’émotion ressentie. Et bien sûr tout est subjectif.

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