POURQUOI BATMAN YEAR ONE A TOUT CHANGE DANS NOS VIES DE LECTEURS

Focus : POURQUOI BATMAN YEAR ONE A TOUT CHANGE DANS NOS VIES DE LECTEURS

Une étude en noir du Professeur Eddy Vanleffe, spécialiste en saoûlographie, consultant pour Bruce Lit.
Là où Batman sort de l’ombre….
©David Mazzuchelli-DC comics-Urban comics

Si WATCHMEN a engendré le «grim and gritty» (héros torturés et violents), et si DARK KIGHT RETURNS a popularisé le fantasme du futur cauchemardesque où des héros vieillissants échouent plus qu’ils ne réussissent, il est une œuvre qui a simplement tout changé dans la façon d’écrire le super-héros au quotidien, il s’agit bien évidemment de BATMAN YEAR ONE écrit par Frank Miller et dessinée par David Mazzuchelli.

Frank Miller n’en est pas à son coup d’essai, très vite il est décrit par ses collègues comme un surdoué. Chris Claremont dit de lui dans la préface de WOLVERINE, qu’une fée qui avait enchanté la machine à écrire avec la même poudre que celle de Dashiell Hammett . Son premier script était déjà génial et les suivants encore meilleurs. Au moment où il quitte Marvel pour travailler chez DC, il s’améliore de livre en livre jusqu’à ces fameux épisodes de la série mensuelle de Batman à savoir les numéros 404 au 407. Soit quatre petits épisodes habituels. Personne n’aurait pu prévoir le changement de paradigme définitif que cela allait produire.

Lorsque Frank Miller et David Mazzuchelli ont redessiné les contours des origines de Batman, ils sont restés volontairement flous, n’ayant l’intention que de remplir les zones d’ombres méconnues et jusque-là peu explorées de la jeunesse de Bruce Wayne. Le reste était déjà paru en comics book et restait inconsciemment valide. Aussi point de Joker, de pingouin ni d’aucun de la galerie d’ennemis grotesques que s’est bâti l’homme chauve-souris. Ils avaient simplement esquissés par de vagues allusions, toute une suite d’«easter eggs» bien avant que cette pratique ne porte ce nom. Aussi Harvey Dent s’incarne-t-il sous les traits d’un honnête et zélé procureur, et Selina Kyle se retrouva-t-elle affublée de cuir conformément au fantasme de la prostituée badass chère à l’ami Miller, tandis qu’une famille de la mafia fut créée pour l’occasion.

Tout aurait bien pu en rester là, mais…

Toujours de l’ombre… dans un monde où Thomas Edison n’a jamais existé…
©Tim Sale-DC Comics-Urban Comics

Le succès fut immédiat et quelque chose d’incontrôlable comme un feu de forêt s’embrasa rapidement. Dès 1989 DC voulut faire fructifier ce fameux «début de carrière» de Bruce Wayne et une série anthologique LEGENDS OF THE DARK KNIGHT vit bientôt le jour. Le concept est plutôt simple. Chaque équipe créative produirait un arc et repartirait aussitôt. Chaque histoire servirait plus ou moins d’origin story à un vilain ou viendrait explorer les petits secrets de l’histoire du héros. Le tout mis bout à bout, créerait une sorte de nouvelle origine canonique pour le chevalier noir. Quelques histoires eurent leur propre renommée comme Shaman (Denny ON’eil-Ed Hannigan), PREY (Doug Moench-Paul Gulacy) , ou GOTHIC (Grant Morrisson-Klaus Janson) essayant plus ou moins de perpétuer l’ambiance, l’écriture ou les thèmes propres à Frank Miller. Mais c’est une autre histoire qui vint enfoncer le clou: BATMAN A LONG HALLOWEEN DE Jeph Loeb et Tim Sale sorte de suite directe à la saga de départ devenue d’un seul coup le socle de tout un édifice à l’architecture en perpétuelle expansion.

BATMAN A LONG HALLOWEEN força le trait de manière indélébile. L’intrigue reprend exactement là où YEAR ONE s’est arrêté. Mixant de manière massive une intrigue vaguement inspiré du SILENCE DES AGNEAUX, avec un Batman obligé de demander de l’aide aux fous de l’Asile d’Arkham (aux cellules vitrées caractéristiques) pour coincer un nouveau et terrifiant tueur en série, et un hommage massif au PARRAIN de Coppola (scène d’intro en plein mariage , relations père fils, jusqu’à l’orangeraie…), Jeph Loeb réussit, là où on aurait pu obtenir un gloubi-boulga indigeste, à consolider l’univers de son aîné, tout en lui redonnant une place dans une nouvelle continuité, certes faite de bric et de broc, mais totalement passionnante. Jeph Loeb parvient ainsi à réinstaller trois choses fondamentales.

-Rendre le rôle de détective qu’avait Batman en le lançant dans un «whodunnit» magnifiquement rythmé et original. Il fallait imaginer ce tueur assassinant les jours fériés, permettant un meurtre par numéro au sein d’une série mensuelle et rendre ça, organique. C’est un trait de génie jouant avec le format de son support.

-Réintroduire ce qu’avait refusé de faire Miller en mettant en scène tout le bestiaire de Batman, introduisant même la thématique désormais récurrente comme quoi Batman est d’avantage une cause de chaos que sa solution, sa présence attirant les dingues à Gotham.

-Donner une «origin story» hallucinante à Double-Face, héros tragique et amoureux, dont les failles sont admirablement mises en scène par Tim Sale dopé aux hormones sur ce projet.

Le résultat sans avoir la maestria de son modèle parvient régulièrement çà en tutoyer la qualité pour devenir l’une des toutes meilleures aventures de l’homme chauve-souris.

Mais ce n’est pas tout! L’éditeur ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Toute une séries d’histoires vont venir creuser le sillon mettre de l’engrais sur une terre qu’on savait déjà fertile.

Batgirl jaillit quant à elle en plein lumière.
©Marcos Martin-DC Comics-Urban Comics

Ainsi Matt Wagner va rédiger deux mini-séries en 2006 et 2007 qui vont se contenter de réécrire des histoires qui avaient été créées dans les années 1940 en les modernisant. Dans BATMAN ET LES MONSTRES , Wagner reprend Sal Maroni et dépeint le commissaire en rouquemoute afin de «coller» à la nouvelle continuité, tout en recréant le Docteur Hugo Strange. Il récidive avec BATMAN ET LE MOINE ROUGE, première incursion risquée de Batman dans le fantastique à la mode gothique.

Ensuite dans L’HOMME QUI RIT, Ed Brubaker, associé à Doug Mankhe vont ré-imaginer la première rencontre entre Batman et le Joker. Le scénariste va reprendre dans ce récit la double narration parallèle entre Jim Gordon et Bruce Wayne tout en modernisant encore une fois la vraie première apparition de du clown tueur. Les intentions sont affichées dès la couverture ou Mankhe singe l’une des premières vignettes historiques célèbre du personnage.

Finalement Jeph Loeb et Tim sale reviennent pour faire une suite à leur première saga avec DARK VICTORY, suite honnête mais sans le génie de leur premier opus.

Au final même si c’est en format puzzle, vous pouvez reconstituer la carrière d’un Bruce débutant contre les malfrats de Gotham.

A ce stade, je vais demander l’aide d’un ami afin de récapituler les suites de YEAR ONE et sans revenir dessus en profondeur leur donner une appréciation qui, si subjective qu’elle soit pourra vous donner une début d’ordre de lecture approximatif.

Mon cher Pifou dites- moi donc ce que vous pensez donc de:
-BATMAN THE MAN WHO LAUGHS: Glop!
-BATMAN AND THE MONSTER MEN: Pas glop!
-BATMAN AND THE RED MONK: Pas glop! Pas glop!
-BATMAN PREY: glop!
-A LONG HALLOWEEN: Glop! Glop!
-DARK VICTORY: Glop!
-GOTHIC: Glop!
-HAUNTED KNIGHTS: Glop! Glop!
Merci mon cher ami pour ces précieux conseils éclairés d’expert.

Catwoman year one ? C’est possible…
©DC Comics

Au prix d’une opération tiroir mentale des plus exigeantes, vous pourrez même y insérer quelques-unes de vos histoires préférées comme «SHAMAN» ou «FACES» , voire même CATWOMAN:HER SISTER’S KEEPER de Mindy Newell reprenant l’enfance dans les rues de Selina Kyle. Amusez-vous donc à recaser le tout dans une chronologie assez lâche comme vous l’entendrez. Il faut toutefois et paradoxalement malgré le titre, exclure BATMAN YEAR TWO, projet totalement éloigné des «lubies milleriennes» qui fut re-titré ainsi dans le but de raccrocher les deux histoires artificiellement. En fait Mike W Barr écrivait une intrigue revenant sur le meurtrier des parents Wayne, mais le ton grand-guignol et le déroulement trop costumé en faisait un récit soudainement dépareillé dans ce que devenait l’univers de Gotham.

En revanche YEAR ONE en à peine 100 pages, révolutionna totalement les aventures du chiroptère humain imprimant une marque indélébile de 1987 à 2011. En septembre de cette dernière année, DC, redémarra son univers et Batman se retrouva avec de nouvelles origines qui tendent à vouloir effacer l’influence de ce trop encombrant comic book, avec un tout nouveau et tout original Batman YEAR ZERO. L’art donc de vouloir se débarrasser d’une chose tout en ne parvenant pas à sortir de son ombre. D’ailleurs nous allons le voir, ce n’est pas fini.

Non, car DC va logiquement en conclure que tout son petit cheptel de personnages a besoin d’origines remises au goût du jour. Aussi ce ne furent pas moins d’une quinzaine de mini-séries ou arc narratifs qui reprirent le vocable «Year One» afin de prolonger cette expérience. Une réelle intelligence éditoriale a pu permettre de mettre en place une relative cohérence au sein du catalogue DC post-crisis. Le ton sans être identique à chaque fois, tend vers une uniformisation des origines, plus sombres, traitées avec un certain sérieux. Bien naturellement, c’est toute la «Bat-family» qui va bénéficier de cette opportunité en premier. ROBIN et BATGIRL YEAR ONE seront très réussis, dans un style proche de leur modèle, puis NIGHTWING YEAR ONE au sein de son propre mensuel (les numéros 101 à 106). Chuck Dixon et Scott Beatty font de leur mieux pour pasticher le style de Frank Miller tandis que Javier Pulido et Marcos Martin jouent une épure très proche de celle de David Mazzuchelli. Scott Mac Daniel, quant à lui, lorgne carrément sur les contrastes typiques de SIN CITY.

Puis, cela va se répandre bien au-delà de la galaxie Batmanienne. La ligue de Justice va aussi passer par une refonte de sa fondation par Mark Waid et Barry Kitson. Difficile de rester dans un mode urbain et réaliste. Nous avons à la place, une sorte de description par étapes de la naissance de la grande équipe de DC comics à une époque où la trinité était mise en retrait par rapport au reste des membres. Aussi le focus se fait d’avantage sur Black Canary, Flash ou Martian Manhunter. Les auteurs ont aussi et malgré l’entête, à cœur de restituer l’optimisme souriant du Silver Age. Le résultat, s’il n’est pas déplaisant, a son fondement entre deux sièges…

JR l’a dit, quant on a un filon, il faut l’exploiter juqu’à épuisement
©1995-DC Comics

En 1994, l’état-major de DC comics trouve encore que la continuité est bordélique et décide d’y remédier à l’aide d’un nouveau crossover intitulé ZERO HOUR qui viendra faire une mise à jour un peu comme sur Windows. Mais c’est simplement devenu la même chose mais en plus compliqué et plus emmerdant. Pour bien asseoir tous les nouveaux patchs correctifs, des numéros spéciaux «Zero hour» puis des «Annuals» seront tous estampillés «Year One» pour des récits reprenant des aspects méconnus de l’histoire des protagonistes. Ici il ne s’agit vraisemblablement que d’un «label» surfant sur la popularité du magnum opus du départ. Nous sommes plus proche de l’initiative «Flashback» de Marvel qui, un mois durant en 1997, a fourni des numéros -1 supposés s’ajouter rétrospectivement, à la continuité déjà existante.

Plus tard vers 2006-2008, d’autres personnages eurent droit à leur tour à un dépoussiérage de leurs premières années. Les Teen Titans, Huntress, Black Lightning, mais surtout Green Arrow dont le volume signé par l’équipe All-star de LOSERS version vertigo: Andy Diggle et Jock, vont soudainement renouer avec son modèle initial, en faisant leur, le ton adulte et l’ambiance roman noir.

Le meilleur rejeton de l’original?
©Jock-DC Comics-Urban Comics

Bien sûr on pourrait ironiser sur la pléthore d’origines dont bénéficient les personnages DC (Demandez à Superman, à chaque fois qu’il raconte un souvenir, il ne sait plus d’où ça vient…) Green Arrow avait déjà eu une mini-série: THE WONDER YEARS par Mike Grell, mais voyez-vous, c’est important d’avoir son YEAR ONE! C’est honorifique si vous voulez! Geoff Johns subtilement fait la même chose mais intitule son arc sur GREEN LANTERN: SECRET ORIGINS. On n’y a vu que du feu, mec!

2011,c’est l’opération NEW 52, on recommence tout, on arrête les conneries, juré craché! On jurerait entendre Renaud dire qu’il va arrêter de boire. On gomme même ces histoires, à commencer par le fameux Batman auquel Scott Snyder brode une nouvelle origine, plus «d’jeuns» avec plus de spectacle…

2016, C’est l’opération REBIRTH, on recommence tout, on arrête les conneries, juré craché! On jurerait entendre Depardieu dire qu’il va payer ses impôts. Tom King rend régulièrement hommage aux épisodes de Miller-Mazzuchelli sur BATMAN. Greg Rucka ne trouve rien de mieux en reprenant Wonder Woman que de reprendre la tradition du YEAR ONE, puis c’est au tour de FLASH en 2019 sous l’égide de Joshua Williamson et Howard Porter… et enfin le bon vieux Frankie «c’est bon» Miller s’attelle, s’agrippe?, se pend? à SUPERMAN YEAR ONE en compagnie du bon et loyal John Romita Junior… croyez-vous que la boucle est bouclée?

Quand on sait qu’il existe un BATMAN YEAR 100 par Paul Pope, tous les doutes sont permis.

On le sait également, les deux grandes entreprises rivales du comics de Super héros se livrent depuis l’avènement de Marvel durant les années 60, une guerre sans merci, sous forme d’hommages et de pompages en tout genre. C’est parfois lamentable mais souvent assez ludique et même de temps à autres génial quand une saine émulation donne parfois naissance à une idée plein de potentiel. La ligue de Justice deviendra THE SUPREME SQUADRON, prétexte pour la maison des idées pour se jeter en plein dans le post moderne et dans le meta de manière enfantine (chez Roy Thomas), timide mais en avance (chez Mark Gruenwald) et carrément mature (Chez John M Sztraczynski).

Toujours est-il qu’il est très ardu pour Marvel de pomper YEAR ONE, surtout qu’ils ont déjà dans leur catalogue Daredevil BORN AGAINdes mêmes auteurs qui est également l’une des pierres angulaires des comics de demain d’hier….(d’aujourd’hui donc?). Le premier écho de la secousse sera probablement KRAVEN’S LAST HUNT déprimant et noir à souhait avec une double narration interne, mais ce sera quand même assez diffus, Marvel se refusant de revenir la plupart du temps sur les origines de ses personnages.

les tentatives Marveliennes de reprendre la recette avec leur propres épices…
©Marvel Comics-Panini Comics

Si chez DC, la plupart des héros se sont construits au fil des années tout en s’adaptant au gré des époques, Marvel, elle, dispose d’une sorte de bible littéraire hérité des fondateurs Stan Lee, Jack Kirby, Steve Ditko et Roy Thomas. Aussi devra-t-on se contenter d’œuvres qui tentent de combler les trous existant. A la croisées des années 90-2000, Frank Miller himself et John Romita JR ouvrent pourtant le bal avec le controversé THE MAN WITHOUT FEAR. Joe Casey devint même une sorte de spécialiste de la chose avec ses X-MEN CHILDREN OF THE ATOM, AVENGERS MIGHTIEST EARTH’S HEROES, IRON MAN ENTER THE MANDARIN ou encore le méconnu FANTASTIC FOUR FIRST FAMILY. Chacun poursuivant la chimère de la modernisation définitive d’un concept supplantant l’original. Peine perdue, ces histoires sont désormais perdues dans les limbes éditoriales quand bien même, elles sont tout à fait qualitatives. Jeph Loeb et Tim Sale œuvrent également dans ce sens avec leur tétralogie en quadrichromie DAREDEVIL YELLOW , SPIDER-MAN BLUE , HULK GREY et CAPTAIN AMERICA WHITE . Non Marvel après d’autres projets sans lendemain comme FIRST CLASS, s’est rabattu pour moderniser les origines de ses franchises, sur des one-shots comme MYTHOS de Paul Jenkins et Paulo Rivera et finalement la série de graphic novels intitulés SEASON ONE (un brainstorming de dingue!) qui peineront à marquer les esprits tant ces récits sont prisonniers d’un carcan «artisticide» recrachant des scripts très sages et des parties graphiques peu ambitieuses à l’exception toutefois du DOCTOR STRANGE Marvel | bruce lit (brucetringale.com) d’Emma Rios.

On pourra constater que d’un simple arc revenant sur le jeune Bruce Wayne et sa vocation quasi spirituelle de devenir un justicier comme un symbole, on a continué de décliner régulièrement ces variations depuis plus de trente ans. Preuve de la pérennité d’un récit hors norme, fondateur qui n’a de cessé de fasciner son public. Mais il n’y pas que son héritage «concret» fait de copies, pastiches ou continuations thématiques qui lui a octroyé sa place historique. Non, le ton a radicalement changé et pléthore de scénaristes se sont subitement déguisés en Frank Miller du jour au lendemain et cette tendance perdure encore aujourd’hui.

Polar-superhéros, la nouvelle mode
© Marvel Comics-Panini Comics

Frank Miller n’a peut-être pas été le premier à mélanger Super héros et polar noir, mais il a tout bonnement re-codifié ce nouveau genre «mixte», qui devint la norme des justiciers urbains.

Sans YEAR ONE? Pas de Brian Bendis, pas d’Ed Brubaker, pas de Todd Mac Farlane, pas de Chuck Dixon, pas de Frank Tieri, pas de Kevin Smith, Pas de Brian Azzarello et on pourrait allonger la liste d’une vingtaine de noms sans problème. Les éditeurs ont même démarché énormément d’auteurs de romans policier comme Mike Benson, Duane Swierczynski, Brad Meltzer, Gregg Hurwitz dont la prose pouvaient se fondre dans le nouveau sous-genre. Ainsi Moon Kinght, Punisher, Green Arrow ou Wolverine furent les cibles prioritaires de ces intrigues souvent axées sur la violence à destination d’un public mature.

Par ailleurs, grâce à des artistes comme David Aja, Michael Lark, Sean Phillips, Alex Maleev, Paulo Rivera, ou Michael Oeming, une nouvelle esthétique à la fois dépouillée et forte en ombres marquées dans la grande tradition d’Alex Toth, fleurit et impulse des séries comme POWERS de Brian Michael Bendis, GOTHAM CENTRAL, SAM ET TWITCH d’après les personnages de Todd Mac Farlane, ou Le lancement de BATWOMAN par Greg Rucka et JH Williams.

Marvel a d’ailleurs eu l’idée de faire fructifier une gamme complète d’aventures sous l’étiquette MARVEL NOIR reprenant de manière alternative les histoires de ses personnages en mode «hardboiled». Les couvertures en noir et blanc contrastées ne manquant pas de faire appel aux visuels de SIN CITY cette fois, mais toujours sous influence du même artiste.

Finalement bien au-delà des marques vraiment visibles, c’est bien le mode d’écriture dans sa globalité qui s’est métamorphosé, utilisant désormais quasiment automatiquement la narration interne en permanence, faisant de chaque personnage le commentateur désabusé de sa propre vie.

Les comics, plus on recommence, plus c’est la même chose…
©2020-Jenny Frison-DC comics-Urban comics

En seulement une centaine de pages, le duo artistique a reforgé tout un pan de la bande dessinée américaine pour les trente ans qui suivirent, engendrant des suites, des pastiches, tout un sous-genre à part entière, traumatisé des centaines d‘artistes de par le monde et étendant leur influence jusque dans les salles obscures et la télévision (le collier de perles de maman Wayne est devenue presque l’élément commun de toutes les versions). Par un effet de boomerang pervers, c’est peut-être le cinéma qui fera vaciller ce modèle établi. Les comics ne répondent plus désormais qu’à eux même, devenant les parents pauvres des franchises qu’ils ont créées. Les films dont les succès pharaoniques donnent d’autres repères, ont encouragé une écriture plus simple et immédiate, privilégiant les dialogues cinématographiques et des histoires respectant les trois actes des blockbusters. Depuis les personnages ont tendance à se limiter à leur traits forts et le public visé se fait de plus en plus jeune. Tout en retenant les leçons formidables de ce monument, les comics essaient par tous les moyens de s’adapter à notre époque quitte à sacrifier malheureusement toute ambition littéraire. Tout est bon pour servir au mieux de simple laboratoire à idées pour le prochain film ou la prochaine série à succès. Dans ce nouveau contexte, les auteurs de polars sont tous revenus à leurs romans ou font les beaux jours des titres indépendants comme la saga CRIMINAL d’Ed Brubaker et Sean Phillips.

Les meilleures choses ont une fin! Soyons juste heureux d’avoir vécu en direct cette formidable épopée en attendant la prochaine.


En BO, ce qui annonçait pourtant un nouveau départ, fut pourtant la fin.

33 comments

  • Fred le mallrat  

    On peut exclure aussi Batman Year Three (ou Robin Year One) de Wolfman et Broderick dans Batman #436–439 qui sert d origine à Grayson mais surtout a ramener Nightwing dans le giron editorial de Batman

  • Chip  

    Merci professeur Eddy (et pifou).

  • Surfer  

    Tout à fait d’accord sur l’ensemble de ce qui a été écrit dans ta chronique.
    BATMAN YEAR ONE est une pierre angulaire, un récit fondateur des comics modernes. Elle a influencé beaucoup de scénaristes et continue de le faire encore aujourd’hui. Tu en as fait une belle démonstration.

    En plus de cela ta chronique permet aussi de passer en revue d’autres récits importants et d’autres acteurs majeurs dans l’évolution de l’art séquentiel.

    J’ai lu la plupart des récits cités mais une piqûre de rappel ne fais jamais de mal.

    La VO: Très bien vu. Non seulement Lennon est une référence absolue pour les autres artistes. Mais avec l’album d’où est extrait le morceau, Lennon revenait d’une période de 5 ans où il avait pris ces distances avec le monde de la musique. Et quel retour magistral ! Il sera malheureusement stoppé par son assassinat.
    Tiens, puisque l’on parle de Lennon je me suis fait plaisir à Noël : Je me suis pris le coffret box GIMME SOME TRUTH sortit récemment (le morceau présenté y figure😉). Je redécouvre quelques standards de l’artiste que je n’avais pas encore écouté en vinyle.

  • Nikolavitch  

    C’est clair que Year One est une leçon d’écriture, notamment (qui n’a pas toujours été comprise par le continuateurs, d’ailleurs), avec ces jeux sur les points de vue de personnages abimés…

    C’est un des sommets de l’œuvre de Miller, selon moi.

    • Eddy Vanleffe  

      salut, Merci…
      Je viens enfin de m’offrir ton ouvrage Mythes et Superhéros…
      Mieux vaut tard que jamais. ^^
      Ça m’aidera peut-être à élargir mes argumentaires.

      Le didactique de Jean Paul Jennequin chez Bethy, un ou deux livre de Jim Lainé et une collection de Comic Box pléthorique sont encore ma « base »culturel en ce qui concerne les comics…
      J’ai donc sans doute des lacunes à combler et des références à retrouver , mais j’avais envie d’écrire tout ça …
      avec le recul c’est peut être enfoncer des portes ouvertes…

      • Nikolavitch  

        non, non, c’est bien de resituer ce genre d’œuvres par rapport à leurs continuateurs !

  • Eddy Vanleffe  

    @Fred
    Batman Year 3, je ne savais même pas qu’il existait… merci donc

    @Chip
    De rien.

    @Surfer
    c’est ça une récap, une piqûre de rappel…juste une mise au point…^^
    Pour Lennon je cherchais une BO comme à chaque fois, le thème de l’éternel retour m’ a fait penser à l’expression Strating over et du coup cette chanson m’a parue comme une évidence… sans réfléchir je l’ai mise. J’aime Lennon, je suis souvent critique avec lui mais je l’aime énormément…

  • Présence  

    Excellente idée d’article !

    Après Crisis on infinite Earths (1985/1986), la situation de Batman est des plus bizarres. Il ne passe pas par un redémarrage à zéro comme Superman (Man of Steel, de John Byrne) ou Wonder Woman par George Perez. Sa continuité est conservée en l’état, mais une partie des personnages de sa mythologie a droit à une mise à jour ?!? Year One intervient dans les épisodes 404 à 407, après un faux départ pour le 401 (écrit par Barbara Kesel) et les 402 & 403 écrits par Max Allan Collins qui reviendra pour une poignée d’épisodes après Year One, avant de céder la place à Jim Starlin. C’est encore plus bizarre parce que la parution de Dark Knight returns a commencé avant. Du coup, pour un lecteur comme moi qui commençait tout juste la lecture en VO et qui découvrait DC, c’était incompréhensible.

    C’est très éclairant de voir ainsi les différentes déclinaisons publiées par DC pour essayer de mettre à profit le concept de Mazzuchelli & Miller, qui n’est dans le fond qu’une histoire des origines. C’est rigolo de voir un Year pour Wonder Woman, alors que Perez (avec l’aide de Len Wein & Greg Potter) en ont fait l’objet de la première année de leur série sur le personnage. C’est navrant de voir que les origines décrites dans Year One tiennent jusqu’à Zero Hour, et que depuis les retouches se succèdent à un rythme toujours plus rapide, sans apporter grand chose, sans être aussi pérennes.

    Marvel se refusant de revenir la plupart du temps sur les origines de ses personnages : une distinction d’avec DC qui a tenu plusieurs décennies et qui tient encore majoritairement.

    J’ai beaucoup aimé les paragraphes sur l’héritage de Year One sous la forme des comics polar noir.

    Un article passionnant.

    • Jyrille  

      J’ai oublié de demander mais tu confirmes, car je ne le savais pas : YEAR ONE sont les numéros 404 à 407 de la série régulière ?

  • Tornado  

    C’est amusant : En commençant la lecture de l’article, j’avais l’impression qu’il s’agissait d’un article citant plein d’autres articles !
    Et puis, petit-à-petit, le concept de l’oeuvre séminale a pris forme.
    C’est drôle, il y a la plupart de mes comics préférés dans les références ! Une exception : Green Arrow par Diggle et Jock : Je n’en garde absolument aucun souvenir. Ça ne devait pas être si réussi (je suis à peu-près sûr d’en avoir écrit le commentaire à ma zone).
    Je suis à peu-près d’accord sur tout, sauf sur le JLA YEAR ONE, qui est pour moi un excrément, et non un « truc plaisant »… 🙂

  • Eddy Vanleffe  

    @Présence
    Merci je ne sais quoi répondre… ^^

    @Tornado
    Nous sommes tous frères et sœurs de comics tu sais.. ^^
    c’est une peu une lettre ouverte quelque part pour les lecteurs de ta sensibilité et tout ce que je partage avec. Je me suis mis volontairement de côté pour être sur de ne rien oublier. Parmi les histoires de Year One c’est la Green Arrow qui est la plus plébiscitée.. Pour ma part je l’ai trouvée un peu vide (Jock ayant une mise en scène très aérée) et elle ne m’a pas renversée.
    La JLA que tu ne sais pas blairer est quand même très joliment dessinée mais je te l’accorde, ça ne réinvente pas le genre. Je préfère la mini THE BRAVE AND THE BOLD qui revient sur les rencontre entre Green Lantern et Flash sur des décennies différentes, plus variée et parfois plus intimiste (un bel épisode de deuil par exemple )
    mon Year one préféré c’est le Batgirl, un de mes points d’ancrage pour l’affection que je porte à ce personnage..

    • Fred le mallrat  

      Oui je n ai pas compris l interet de GA Year One. C est assez inutile et pourtant je suis un fan de la série Losers de la même équipe.

      Il faut reconnaitre qu’il y a peu de récits qui restent dans cette catégorie. Le Batman est au-dessus et les autres sont en général au mieux une lecture sympathique.

      Dans le tout, je trouve que la mini Catwoman de Newell est peut etre la plus proche de toutes même avec Long Halloween mais elle aussi ne dépasse pas le symapthique. Long Halloween c est surtout Sale..

    • Tornado  

      C’est cool que tu trouves des points communs avec un lecteur comme moi. Avec un gros effort je peux parfois y arriver aussi dans le sens inverse sur certains comics ayant bercé mon enfance (il faut que je relise mes Novas avec le Spiderman de Peter David bon sang !).
      Alors pour moi la meilleure relecture des origines de la JLA, toutes catégories confondues (et qui en plus possède sa voix propre, sans pomper Miller ni même Moore malgré les clins d’oeil à Watchmen), c’est la NOUVELLE FRONTIERE de Darwyn Cooke. Etonnant que tu ne l’aies pas citée dans l’article.

      • Eddy Vanleffe  

        NOUVELLE FRONTIERE…C’est vrai…
        il y a une nuance que j’ai du mal à définir, mais c’est un peu différent
        Il n’y a pas ce truc très « polar  » et ensuite la structure du bouquin me fait plus penser à des trucs comme MARVELS, GOLDEN AGE, PROJET MARVELS ou THE TWELVE un truc à cheval entre un comics et un bouquin d’histoire d’un univers fictif…
        Oui NEW FRONTIER est un truc bien au dessus des autres, c’est évident

        Lors de nos « chamailleries » je me pose parfois la question du « pourquoi je ne suis pas d’accord avec cette majorité ciblant l’adulte…
        et la vase c’est une histoire de gout.
        d’abord le fait que je ne renie pas la « gamineries » ce certaines histoires qui m’ont bien fait marré (la période de Spider Man de Nova dont tu parles, m’a laissé d’énormes fou-rires avec ce vilain La REPONSE, et pourtant sans ça, pas de truc de Peter David sorti l’année dernière…)
        le fait aussi que je ne trouve pas toujours sur Neil Gaiman ou Garth Ennis. je sais pertinemment que c’est bien, mais bon c’est comme Mozart..;parfois on veut juste écouter France Gall ^^
        et puis…il y a TOUT le reste, le spectre et tellement vaste et varié, je crois que c’est ça qui me passionne aussi qu’un même personnage comme Batman puisse générer des trucs aussi différents que l’histoire des poissons du Joker, que Killng Joke, que Grant Morrisson et ses délires à la Zur-en Arr, que Mad love…

        • Tornado  

          Je me pose également la question du « pourquoi je ne suis pas d’accord avec cette majorité ciblant le old school… »
          Clairement je n’y arrive pas, en dehors de la nostalgie. Et encore… En relisant le run de Stern sur Spiderman, je me suis fait chier comme un rat mort, alors que ces épisodes m’avaient complètement envoûté quand je les avais lus à l’époque… Le fait que je trouve ça très mauvais, objectivement, sans aucune volonté de les démonter à la base.

  • Bob Marone  

    Formidable mise en perspective que cet article ! Une véritable leçon d’histoire.

    Et j’aime beaucoup ta phrase de conclusion. bel exemple d’optimisme réconfortant après un article d’hier sur les X-Men qui, malgré l’enthousiasme de son auteur (@Presence), voyait beaucoup de lecteurs (dont je suis) faire part de leur désenchantement voire de leur désaffection super-héroïque.

  • Fred le mallrat  

    De toute façon la paire Miller/Mazzucchelli est incomparable.. Seul Moore est au dessus.
    Mon grand rêve qui doit se trouver dans la Bibliotheque du Dreaming est un run de la paire sur Captain America!

  • Kaori  

    Voilà un article bien ambitieux et pourtant tout à fait réussi !

    Merci à Pifou pour sa participation indispensable. Il m’avait beaucoup manqué.

    J’ai beaucoup de récits à rattraper, à commencer par celui dont c’est le sujet !!
    Je n’aurais jamais imaginé qu’un seul récit puisse en inspirer autant d’autres….

    Et c’est vrai que chez Marvel, les Origines sont sacrées, on ne peut pas y toucher, contrairement à DC qui se réinvente tous les 4 matins… C’est sûrement aussi pour ça qu’il est si dur de s’y retrouver dans la continuité. Chez Marvel, nous avons les terres parallèles (DC aussi ceci dit…..), mais on ne touche pas à la Terre principale, ce qui fait qu’on peut garder une certaine linéarité. Quand les auteurs ne jouent pas au jeu de la retcon….

    Un dernier mot pour dire que je me suis bien marrée à la lecture de cet article ^^ .

  • Bruce lit  

    Les longs articles : il faut les lire et les relire pour convenablement les commenter et ma journée a été longue et éprouvante. (billet de retard)
    J’ai lu la plupart des Batman présentés mais honnêtement je n’en garde pas un souvenir impérissable à part le YEAR ONE. Mais j’aime bien les origins story. C’est d’ailleurs ce que j’ai majoritairement en DC à la maison. D’ailleurs je vous rappelle qu’une rubrique spéciales origines vous avait été proposée…

    Effectivement, je n’aime pas que l’on retouche aux origines des personnages Marvel. En figeant Magneto à Auschwitz Claremont a involontairement empêtré les XMEN dans une chronologie compliquée (même dans des corps clonés, les deux doyens de la série auraient 90 ans au minimum)…
    Je n’avais pas supporté également les origines badass de DD par Miller et JrJr.

    Je n’aurais pas fait le rapprochement avec Marvel Noir, mais oui c’est bien vu. On peut ajouter GOTHAM CENTRAL ?

    La BO : bien vu. J’adore.

    • Jyrille  

      Ah oui, THE MAN WITHOUT FEAR, je vais bientôt le relire, je n’ai jamais été fan, malgré les deux auteurs.

  • JP Nguyen  

    Bravo Eddy, pour avoir articulé ta pensée dans un article foisonnant mais qui se tient bien.
    Dans Year One, Miller donne une très grande place à Jim Gordon. Il le décrit comme imparfait (il trompe sa femme) mais attachant et héroïque (il tient tête à sa hiérarchie et ses collègues corrompus). Ce rôle-clef de Gordon ne se retrouve pas dans tant de Bat-comics et dans la plupart des autres Year One, on ne trouve pas forcément de personnages sans pouvoir avec un rôle aussi fort.
    Il faut regarder vers DKR, toujours écrit par Miller, pour trouver un Gordon qui a droit à son lot de scènes intéressantes, plus qu’un simple faire-valoir.

    Relektor : la seconde mini de Matt Wagner, c’est pas Batman et le Moine Fou, plutôt que le Moine Rouge ?

    • Jyrille  

      Bien vu JP pour le rôle de Gordon… tu me fais penser que beaucoup de séries télé ont désormais cette écriture en parallèle de personnages secondaires ou moins iconiques qui ont leur propres aventures avant de revenir dans l’intrigue principale.

  • Jyrille  

    Un nouvel article étalon à ton actif Eddy, tant il est érudit et rempli de références (et d’humour, j’ai particulièrement apprécié la légende avec Thomas Edison). Un truc magnifique sur lequel je reviendrai pour sûr. Il faut dire que je suis loin de connaître tout ça, surtout les noms des auteurs de polars. Mais j’ai pas mal de choses : le Daredevil Yellow, le Cap White, le Wonder Woman année 1 pas encore lu, les Batman Long Halloween, Dark Victory, Monster Men (en effet, comme Pifou, j’ai pas trouvé ça dément), le Gothic de Morrison… et d’autres peut-être, je dois vérifier.

    J’ai eu une chance incroyable en fait : ma mère a longtemps été abonnée à France Loisirs, et j’avais donc choisi YEAR ONE chez eux, mais totalement par hasard, une édition spéciale, double, de l’intégrale, sous le titre débile Vengeance Oblige (https://www.bedetheque.com/BD-Batman-Annee-un-Vengeance-Oblige-45144.html). Je découvrai Mazzucchelli mais pas Miller je pense, puisque j’avais déjà les Dark Knight Returns, enfin il me semble. C’était 1989.

    Et je peux affirmer qu’aujourd’hui encore, YEAR ONE reste mon histoire favorite de Batman. Je faisais mes devoirs avec les planches de la bd devant moi tant je les trouvais puissantes, tant l’histoire coulait de source, tant ce ton de polar qui préfigure même SEVEN et son ambiance poisseuse ne ressemblait en rien aux Strange de mon enfance.

    Pour UN LONG HALLOWEEN, Stephen King avait eu une idée un peu similaire avec PEUR BLEUE : un recueil de douze nouvelles où chaque mois, un loup garou perpétrait des atrocités.

    Reste que tu as raison, ton analyse est on ne peut plus pertinente, dans la continuité de cette narration, dans la volonté de coller à son époque (d’ailleurs je dois relire mes BATWOMAN par JH Williams III, trop beaux), c’est pour ça que je garde en mémoire ROBIN YEAR ONE et BATGIRL YEAR ONE. Par contre il va falloir que je commande le KRAVEN, impossible d’en trouver une édition en librairie.

    Bref, j’ai été enchanté et époustouflé par cet article, j’y reviendrai souvent quand je trouverai d’autres bds qui me font de l’oeil (et je dois écrire sur le Batman 100 tiens). Notamment FACES.

    La BO : fan. Je ne savais pas que c’était le dernier Lennon ?

    • Jyrille  

      Précision : j’ai offert ma première version à un pote et ai acheté l’édition URBAN de YEAR ONE sortie il y a quelques années. La traduction diffère légérement.

    • Surfer  

      @Jyrille,

      (JUST LIKE) STARTING OVER est issu du dernier album de LENNON : DOUBLE FANTASY.
      La chanson est parue à la fin de l’année 1980 juste après la mort de l’artiste 😪
      Il existe cependant un album posthume : MILK AND HONEY. Mais celui-là ne compte pas.😉

      • Jyrille  

        Merci pour les précisions Surfer !

  • Eddy Vanleffe  

    salut et merci à l’équipe de nuit.. ^^
    @Bruce
    la chronologie des comics c’est compliqué, c’est sujet à débat et même à thèses…. On se situent tous un peu au milieu de tout ça… YEAR ONE restera toujours un récit bien plus important qu’un paquet d’autres et cela même si certains lecteurs assez jeunes le trouvent déjà trop « daté », « vieillot » et j’ai même lu « old school »… ZERO YEAR de Snyder est pas nul à lire, mais c’est déjà oublié…
    Un truc que j’ai totalement oublié à cause du bide que ça a fait: Spider-Man: CHAPTER ONE de Byrne, l’exemple type du retelling qui foire parce qu’il ne sert à rien et parvient à faire plus ancien que l’original…(ouch!)

    @Kaori et Jyrille.
    Je suis content de vous avoir un peu amusé, c’est mon « sucre » à moi. On a coutume de louer ce récit mais j’ai vraiment voulu revenir sur les raisons de cette importance.
    @Jyrille
    Peur Bleue, il faut que je me le procure rien que pour les illustrations de Berni Wrightson. Je ne savais pas pour sa structure mensuelle et pourtant, la lune tout ça c’est logique…
    @JP
    oui la présence de Gordon et sa « voix » permettent de remettre de l’humain… Finalement ce sera une reprise et transformée par Kurt Busiek dans Marvels et Astro City

  • Lecture-DC.fr  

    Article super intéressant 🙂 Je suis complètement d’accord, Batman Année Un a eu un impact tellement énorme surs les comics DC du moderne âge mais également plus tard.
    C’est simple, à chaque mention « year one » on sait directement d’où vient l’inspiration 🙂

    D’ailleurs ce comics commence et est le comics de référence de mon Ordre de Lecture DC de l’âge moderne que je partage sur mon blog https://lecture-dc.fr

    L’idée est d’aider les personnes intéressés à lire les DC Comics dans un certain ordre. Et Batman Année Un est le comics de référence.

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