BILAN 2023

Préface de Xavier Fournier*

Bruce Tringale : « Hello Xavier. Je voulais te demander si tu serais ok pour me faire la préface du bilan annuel du blog ».

Xavier Fournier : « C’est simple : 2023 aura été une belle année de merde ».

Bruce Tringale : « Heu… Non mais je veux dire un truc plus long. Un vrai texte quoi. Tu peux pas me faire ce coup-là. Tous les autres ont refusé parce que c’est pas payé. Tu es notre dernier espoir ! ».

Puis l’hologramme s’éteignit et le Bruce Tringale déguisé en Princesse Leia, avec les nattes roulées en boules, se dissipa tandis que le modèle R2D2 émettait un petit bruit caractéristique. Deux pensées s’affrontaient alors dans mon esprit, tandis que j’essayais de leur déterminer un ordre de priorité.
1) D’abord est-ce qu’on est sûr que R2D2 « parle » vraiment et que le bruit qu’il fait n’est pas tout simplement une suite de pets ? Ca changerait toute la philosophie de la saga Star Wars !
2), Ensuite j’avais une mission qu’on m’avait refilé comme une patate-chaude et il me fallait donc dresser un bilan de l’année écoulée.

2023 aura été une belle année de merde (et encore je ne vous parle ici que du seul aspect « comics ») d’abord et avant tout pour une suite de « chers disparus ». Il y a un aspect générationnel à celà, qui fait que grosso modo une génération d’auteurs ne s’installe qu’une fois la précédente disparue. Mais quand les départs se suivent, ce n’est jamais agréable. Bien sûr, il y a la disparition de John Romita Sr. (dessinateur mythique sur Amazing Spider-Man, parti à l’âge de 93 ans) mais il y aussi beaucoup d’autres créateurs de comics qui sont partis, sans forcément être remarqués à leur juste valeur : Al Jaffee (dessinateur de Mad, mort à 102 ans), Joe Giella (dessinateur sur Batman ou le Phantom, mort à 94 ans), Steve Skeates (scénariste sur Aquaman ou Hawk & Dove, mort à 80 ans), Rachel Pollack (scénariste de Doom Patrol, morte à 77 ans), Ian Gibson (dessinateur entre autres choses d’Halo Jones et de Robo-Hunter, 77 ans), Keith Giffen (dessinateur et/ou scénariste sur Justice League, Omega Men, Lobo, mort à 70 ans…), Dan Green (connu pour son travail d’encreur sur Uncanny X-Men ou Docteur Strange mais aussi peintre d’un génial album consacré au maitre des arts occultes, mort à 70 ans), Steve Erwin (dessinateur de Checkmate, mort à 63 ans), Joe Matt (« Peep Show », décédé à 60 ans), Lee Moder (co-createur de Stargirl, mort à 53 ans) et puis le trop jeune Ian McGinty (qui oeuvrait sur Adventure Time, décédé à l’âge de 38 ans). Et puis il y a quelques jours la française Claude Vistel (86 ans) qui, a défaut d’écrire ou dessiner des comics, aura influé sur la façon dont deux ou trois générations ont découvert la BD américaine en France. Rien que çà.

2023 aura été une belle année de merde parce qu’elle a dépassé les records en délire des sites putaclics nous abbreuvant quotidiennement de rumeurs et d’avis présentés comme des faits ou des « révélations », multipliant les conneries sur une culture qui, d’une façon générale nous est chère. Ces dernières années nous y avait pourtant préparé. En 2023 ils ont fait peter les objectifs, à base de rewriting mal-traduits d’articles pillés dans Variety ou The Hollywood Reporter. Hé oui ! journaliste cinéma aujourd’hui, très souvent celà ne veut plus dire se renseigner sur un réalisateur où maitriser la filmo d’une actrice, non. Ca veut dire rester le cul devant son PC en racontant n’importe quoi pourvu que le SEO soit respecté (et histoire d’être prem’s sur le démenti le jour suivant). Je dis « culture qui nous est chère » mais en théorie cela ne devrait pas être tout à fait vrai. La culture des comics ne passe pas *obligatoirement* par les films (ce serait un peu comme répondre « j’ai vu le film » quand on parle des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas). En théorie parce qu’une raz-de-marée de sites cinés expliquent à leurs proies (pardon, leurs lecteurs) les pires conneries après avoir vu en diagonale une vague page wikipedia.

Mention spéciale à l’équipe de Kombini pour son explication comme quoi la scéne post-générique de The Marvels prépare l’arrivée des Fantastic Four (faux) et comment la présence d’une mutante capable de copier les pouvoirs des mutants (il n’y aucune mutante capable de copier les pouvoirs des mutants dans la scène) laisse à penser que les nouveaux Fantastic Four seront des mutants. En termes techniques on appelle ça du « n’importe quoi pourvu que ça mousse ». Quoi qu’on pense des films ou séries TV tirés de comics, je trouve que depuis un peu plus de 20 ans (et en particulier le premier film X-Men) ils avaient transformés la perception de l’univers des comics et en avaient fait un objet de discussion hors public déjà conquis. On pouvait discuter de Mantis ou de Rocket Raccoon à la machine à café avec des gens non « spécialisés » qui du coup s’y intéressaient.

Mais cette plus-value a totalement disparu ces dernières années et les films, qu’ils soient bons ou mauvais, n’y sont pas pour grand-chose : ces sites qui multiplient les contresens donnent l’impression de jouer à Kamoulox et rendent le sujet pratiquement incompréhensible. Et si vous ne me croyez-pas « Ce film Marvel le plus détesté par Stephen King va vraiment vous étonner ».

2023 aura été une belle année de merde parce que, la crise aidant, tous les prix augmentent et cela se ressent sur les ventes de comics comme sur le reste. Sauf que, il faut aussi remettre dans le contexte et comprendre qu’il y a eu une envolée du nombre de BD lues au moment de la Covid et des confinements. Et que depuis celles et ceux qui nous parlent en pourcentage ne cessent de nous annoncer une chute vertigineuse.

Tiens moi aussi, j’ai un scoop : quand les résultats de l’année 2023 tomberont, crise oblige, ils ne seront pas bons. Rajoutez là dessus des explications de textes par des gens qui n’ont aucune idée de ce qui est « indé » ou « mainstream » mais vont pourtant vous l’expliquer et vous voici au milieu d’un gros Gloubi-boulga d’autant moins pertinent que les deux termes ne veulent plus dire grand-chose en termes de puissance de feu. Il vaut mieux être un album de Derf Backderf chez Ca Et La qu’un tome d’Aquaman chez Urban Comics. Qui est le plus mainstream aujourd’hui ? The Boys ou un album des Fantastiques ? L’interprétation des résultats des ventes de comics est donc un exercice périlleux. Malheureusement cette idée que les comics ne représentent que 4% est en train d’être traduite par beaucoup en « les comics ça ne marche pas, point barre ». Je ne vous dis pas que ça marche du feu de dieu. Mais que ça ne marche pas tout court, c’est expéditif…

Du coup certains salons « geeks » (pour autant que cela veuille dire quelque chose) se disent qu’il faut quitter le navire. Ils suppriment leur allée comics et décide de ne plus inviter d’artistes comics parce que hey ho, c’est mort. Certains festivals moins « geeks » ne se cachent plus. J’ai devant moi le dossier de presse d’un festival BD à vocation internationale. Dans le petit mot de présentation, on explique : « L’entremêlement des programmations à l’œuvre dans cette nouvelle édition, entre le monde de la jeunesse et celui de l’adulte, l’univers du manga et le domaine franco-belge, donne au contraire à voir une bande dessinée en perpétuel mouvement ». Au moins comme ça c’est clair, ils ne font même plus semblant : « le manga et le domaine franco-belge ». Circulez, les comics ce n’est même pas la peine d’en parler (par contre, « on » veut bien que les éditeurs ou libraires concernés payent leur stand et les lecteurs leurs billets d’entrée).

Quand ca marche bien, les comics sont snobés car trop « commerciaux ». Quand ça marche moins on peut les snober car ça ne marche pas assez. « On » gagne à tous les coups. Il aurait l’air fin le Festival de Cannes, s’il décidait de passer sous silence les « américains ». Définition d’ailleurs qui n’a plus grand sens, comme « indé » et « mainstream ». Ah ces satanés « américains » qui font des comics… Olivier Coipel, Paul Renaud, Yanick Paquette, Jesus Merino, Marguerite Sauvage, Paco Diaz, Bryan Hitch, Gary Frank et j’en passe..

Dans cette ambiance le point commun avec mon entrée en matière ? Quand j’ai appris le décès de Claude Vistel, la femme qui a influé sur la présence comics (et pas seulement Marvel) pendant 30 ans, j’ai demandé à quelques amis dans les médias généralistes où quelques organisateurs de salon s’ils allaient « marquer le coup » d’une manière où d’une autre. Allez, au moins l’évoquer sur les réseaux. Réponse gênée aux entournures de certains. Je vous jure, quelqu’un m’a répondu « Oui c’est intéressant. Mais… Vous auriez un article source qu’on s’en serve de base ? » Bah oui, quand ça peut pas pomper sur Variety, y a moins de monde…

2O23 aura été une belle année de merde et 2024 promet déjà quelques sales « surprises » qu’on peut deviner (et pas seulement dans le monde de la BD). Oui mais… l’autre jour je discutais avec un ami lecteur tout émerveillé, qui me disait que, quand même, on vit notre meilleure vie. Et il a raison. Nous avons accès à des BD qui ne connaissent plus la censure politique ou technique comme cela a été longtemps le cas, où les livres sont beaux et sont devenus des objets qu’on garde, où on peut mentionner le Docteur Octopus, Rick Grimes ou le Peacemaker dans une conversation et où l’essentiel de nos contemporains comprennent (en gros) de quoi on parle.

Chaque année a son lot de mauvaises nouvelles, son côté « année de merde » qui s’accompagne d’un mouvement de balancier. 2023 n’a pas été *qu’une* année de merde. On a aimé lire de jolies choses, parfois des choses surprenantes ou d’autres plus académiques. 2024 serait-elle différente sur ce plan ? A priori il n’y pas de raison. Mais c’est à nous (vous là, qui lisez-ça) de ne pas nous laisser étouffer par la litanie des spoilers chopés sur Variety ou Hollywood Reporter qui nous expliquent de façon délirante qu’untel est un(e) mutant(e). Et quand un(e) imbécile commence à vous expliquer The Boys, n’oubliez pas de le tester en évoquant le nom de Robertson, pour voir si ça suit… Vous verrez-vous aurez des surprises.

En 2024 ne perdez pas la flamme, ne cédez pas la place, ne suivez pas les scoops et restez fidèles à vos envies. Ne lâchez pas la rampe : Finalement c’est à vous de décider ce qu’elle vaudra cette année, dans l’idéal sans vous le faire imposer par des gens qui disent parler comics mais en fait non.

R2D2 lança fit un bruit… L’hologramme de Bruce (toujours avec la coupe de la princesse leia) se ralluma  : « oh le con, il a fait bien trop long ! ».

*Xavier Fournier a un CV aussi long qu’une tirade de Chris Claremont ou qu’une griffe de Wolverine, c’est selon. Rappelons juste que le Prof X est la figure tutélaire du Comics en France, qu’en plus de la rédaction d’ouvrages majeurs à retrouver sur son site, il a tenu les rênes de Comic Box -la revue mythique sans qui ce blog n’existerait pas- et qu’il a su ressusciter l’an dernier comme Jean Grey.

Michel Montheillet, en plus d’être un humain des plus recommandables de ce multivers, est également dessinateur indépendant qui en 2023 a signé toutes les illustrations de l’attraction acclamée du Futuroscope ETINCELLE : LA MALEDICTION DE L’OPALE NOIRE.

Les préambules terminés, c’est à la Bruce Team de vous déniaiser avec les Tops et les Flops 2023 en comics, BD mangas, films et séries. La parole est au grand manipulateur :

Bruce Lit

Comics :
Le + : Si le PUNISHER de Jason Aaron est assez loin de ce qu’il a pu commettre, son dernier run sur le personnage me permet de mettre un point final aux aventures de Frank Castle. Oui, c’est l’histoire idéale pour se séparer à jamais du Punisher. J’ai aussi apprécié le SAVAGE AVENGERS qui a des interactions intéressantes entre Frank et…Conan !
Il m’aura fallu de THE NICE HOUSE ON THE LAKE pour me convaincre du talent de James Tynion IV. Ce n’était pas gagné !
Deux récits majeurs de Garth Ennis sont sortis en VF en 2023 : BATTLEFIELDS et A WALK THROUGH HELL. En ce qui me concerne, il a désormais dépassé Alan Moore dans mon panthéon. C’est le plus grand scénariste de comics actuel. Point.
Mais pas loin derrière, Rick Remender braconne sur les territoires de l’empereur avec une fin d’anthologie pour DEADLY CLASS. Et puis citons aussi le IRRECUPERABLE de Mark Waid ultime relecture du super-héros qui pète sa durite et l’ambiance oppressante d’AUTOMNAL. Voilà des années que Neil Gaiman m’ennuie. L’adaptation par Coleen Doran de sa BLANCHE NEIGE est pourtant merveilleuse.
Le – : Désolé, mais la version teenage tchoupi de Tillie Walden pour WALKING DEAD pédale dans le vide.

BD : 2023 aura commencé très fort avec le THORGAL de Robin Recht, le phénoménal SPIROU de Bravo pour se terminer avec le GASTON de Delaf : trois reprises casse-gueule par des auteurs qui font de la haute-voltige ! La fin d’OLIVE promet de belles heures de poésie et je ne dis pas ça parce que Vero Cazot m’a fait l’honneur de m’y adresser un clin d’oeil.

Mangas/Animés
+Des émotions en cascade avec VINLAND SAGA qui se hisse la main dans le nez parmi les plus grands animés toutes décennies confondues.
Des thrillers incroyables : THE KILLER INSIDE, POUR LE PIRE, MY PSYCHOPATH GIRLFRIEND et MOTHER PARASITE, HELLBOUND, WHO’S NEXT? EVOL viennent rappeler que les asiatiques n’ont pas nos scrupules à ménager leurs lecteurs et bordel, que c’est bon ! Mais rien de tout ça ne peut égaler ma jubilation à retrouver LE VAGABOND DE TOKYO après 6 ans d’attente.
-Non décidemment, l’intrigue politique si mal racontée de L’ATTAQUE DES TITANS a annihilé en moi toute once d’intérêt pour cette série.

Films et séries :
+ALIBI.COM 2 vient me conforter que Lacheau est le génie comique du cinéma français contemporain. CRAZY BEAR et son ours cocaïné m’a fait jubiler ainsi que l’horreur à domicile de BLOOD tout comme VIOLENT NIGHT avec son père noël désenchanté et ultraviolent. En série, je ne retiens que KLEO pour son volet espionnage/comics et FAUDA pour sa tension permanente.
Dans les classiques, la découverte tardive du GRAND SILENCE avec sa fin la plus choquante de l’histoire du cinéma m’a foutu par terre !
-A côté de ces séries B fun et sans prétention, le pensum pompeux de David Fincher, THE KILLER, fait bien triste mine.

Musique :
+ Alice Cooper et un retour réussi avec ROADS, le bouleversant hommage de Frédéric Lo à Daniel Darc, le dernier Depeche Mode qui continue de pondre de classiques et une scène française terriblement excitante : MARC O, IATHL et l’incroyable SUN.
-L’épouvantable remake de Roger Waters de DARK SIDE OF THE MOON qui ne sait plus, entre ses déclarations politiques calamiteuses et un disque foiré dans les grandes largeurs, où être le plus mauvais.

Alex Nikolavitch

Bon, Jonah J. MonsieurBruce a encore été obligé de recourir à d’épouvantable menaces physiques pour que j’éclate pas trop la deadline du bilan de cette année. Que dire donc ?

Sur les comics, j’ai enfin lu les Hulk de Al Ewing, et en effet, ça valait le bien qu’on m’en a dit. L’auteur joue avec la continuité de la série pour créer des situations nouvelles en réinterprétant des motifs anciens. En ce sens, il tente ce que Peter David avait fait en son temps, d’une façon moderne et maligne. Belle surprise donc.

En BD, Les Ombres de Thulé, de Patrick Mallet et Lionel Marty m’a plongé dans un abîme de solitude. C’est une adaptation libre de Robert E. Howard, celle d’une nouvelle… sur l’adaptation de laquelle j’avais commencé à bosser de mon côté. Ils m’ont battu de vitesse, et avec brio de surcroît. Très chouette album. Par ailleurs, les éditions iLatina continuent à mettre à disposition des merveilles méconnues de la BD sud-américaine et j’ai récupéré chez eux des Alberto Breccia que je n’avais pas, dont Un certain Daneri, un recueil d’histoires courtes centrées sur une sorte d’enquêteur un peu électron libre, un vieux grognon désabusé. Super beau, mais pas franchement joyeux.

En série télé, je suis encore à la rue. Je viens seulement de finir The Expanse, qui crée un nouveau standard en matière de space opera télévisuel comme l’avait fait BSG il y a une vingtaine d’années.

Au ciné, Across the Spiderverse, c’est bon, mangez-en.

En prose, Le futur au pluriel : réparer la science-fiction est un essai de Ketty Steward qui met la SF face à sa responsabilité fondamentale : structurer des imaginaires quant à l’avenir, alors qu’elle a de plus en plus tendance à ressasser son propre passé. Ça secoue de vieilles lunes et ça appelle à plus de diversité à tous les niveaux dans un genre qui s’y prête, mais a tendance à l’oublier.

En roman, j’ai profité de la sortie en poche d’After®, d’Auriane Velten, premier ouvrage d’une autrice qui fera de grandes choses, je pense. C’est tout en finesse, et le thème est celui de la redécouverte et de la transmission d’une culture ancienne après le cataclysme. Le passé est devenu tabou et énigmatique, et s’y confronter peut s’avérer douloureux et dangereux pour des sociétés qui se sont reconstruites en lui tournant le dos.

Sur le blog, difficile de mettre un article en avant par rapport aux autres. Il me permet souvent de prendre conscience de l’existence de pépites à côté desquelles je serais sinon passé, et l’éclectisme de la programmation fait que ça concerne aussi bien la musique que les films de genre ou les BD. Ça fait également plaisir de voir ressurgir des œuvres que j’aime d’amour, comme Lone Wolf and Cub ou Abattoir 5.

Donc voilà voilà. J’ai moins lu que les années précédentes (j’ai beaucoup écrit, faut dire), donc bilan peut-être léger, pour une année lourde par ailleurs. Que la prochaine vous soit favorable, la team et les lecteurs !

Cyrille M

Je me suis un peu perdu cette année. Trop de trucs accumulés, trop de choses à voir, à écouter. Et pourtant je n’ai pas l’impression qu’artistiquement 2023 soit un bon cru malgré de très bonnes choses. Heureusement qu’il y a toutes ces œuvres passées et reconnues, voire cultes, que je découvre.

Comics Le système par Peter Kuper,Superman for All Seasons, plein de Brubaker et Phillips avec Sleeper, Fondu au noir, Reckless 4 & 5 et Night Fever, tous les Batman White Knight par Sean Murphy, Faces de Matt Wagner, Everything

BDs Le Mercenaire, Rork, Le démon des glaces, Noir Burlesque, Thorgal Adieu Aaricia, Donjon Zénith 9 & 10, Le pasteur sanglant, L’iris blanc

Mangas Berserk, Death Note, Bonne nuit Punpun

Séries télé The Marvelous Mrs Maisel, Ted Lasso, The Last Of Us, Good Omens saison 2, Tom Clancy’s Jack Ryan, The Terminal List, Alice in Borderland, Orelsan Montre jamais ça à personne saison 2, Severance, Cœurs noirs, Kleo, Braqueurs, La défense Lincoln, Bodies

Déception The Mandalorian saison 3, Last Night in Soho

Films Oppenheimer,The Chaser,Les Gardiens de la galaxie Vol. 3, Spider-Man Across The Spider-Verse, The Fabelmans, Air, Guy Ritchie’s The Covenant, La route, La chaîne, Big, A couteaux tirés (Knives Out), Max et les ferrailleurs, The Mist, Everything Everywhere All at Once, Les vieux fourneaux, Les trois mousquetaires : D’Artagnan, Le troisième homme, Novembre, AKA, Le 13^ème guerrier, 13 heures, Extraction 2 (Tyler Rake 2), Henry Sugar, Youssef Salem a du succès, L’aube rouge de John Milius, Runaway Train, Bone Tomahawk, Le solitaire (Thief), M le maudit, Le garçon et le héron

Disques The Ballad of Darren par Blur, Bird Machine par Sparklehorse, Mouche par It It Anita, First Two Pages of Frankenstein par The National, Underdog par Victoria+Jean, Michael Chapman, I Inside the Old Year Dying par PJ Harvey, Alpha Zulu par Phoenix, Call Me If You Get Lost par Tyler The Creator, Where Things Were par Lane, Food For Worms par Shame, Glorious Game par El Michels Affair & Black Thought, Formal Growth in the Desert par Protomartyr, Pink Colour Surgery par The Psychotic Monks, Requiem par Dominik Scherrer et Natasha Khan, Swimming par Mac Miller

Mes articles préférés Capricorne,Verseau, Poissons, Bélier, Taureau, Gémeaux, Cancer, Lion, Vierge, Balance, Scorpion et Sagittaire

Doop

COMICS 
Les + 
POISON IVY : La surprise de l’année. Je n’attendais absolument rien de cette série et pourtant ça fonctionne. Voyage dans l’esprit d’une tueuse de masse avec des dessins fantastiques !

GRAFITY’S WALL : Ram V et Anand RK récidivent avec un récit quasi-autobiographique où les héros sont des adolescents paumés perdus dans les rues de Mumbai. Seul moyen pour s’en sortir : l’art.

Les – :
SPAWN/BATMAN : ça ne raconte rien, cela a du mal à être cohérent à l’intérieur de son propre récit et en plus Urban sort une édition avec trois fois la même histoire pour augmenter la pagination. À éviter.

MOTHER OF MADNESS : J’ai une tolérance pour les comics pourris, vraiment. Et ce MOTHER OF MADNESS est le seul de l’année que j’ai laissé tomber ! L’histoire racontée par EMILIA CLARKE (l’actrice du TRONE DE FER) est inintéressante au possible, saupoudrée de féminisme lourd qui n’a aucun intérêt. Les dessins sont honnêtes, certes, mais cela ne suffit pas.  

CINE/SERIES
Les + :
BABYLON : un très bon film qui arrive toujours à rester sur la corde sans tomber. Du vrai cinéma.
OPPENHEIMER : l’un des seuls derniers films de Chistopher Nolan que j’apprécie, c’est rare !  
KILLERS OF THE FLOWER MOON : Encore un très bon Scorcese. Très long, certes mais l’histoire d’amour en vaut véritablement la chandelle. Et quelle fin !
COPENHAGEN COWBOY : Nicolas Winding Refn est dieu !

Les – :
FAST AND FURIOUS X : comment dire ? À faire voir en boucle pour tous ceux qui prétendent que Jason Momoa est un bon acteur.
ACIDE : On attendait un film de genre où Guillaume Canet affronte des pluies acides, on a un film mal joué, sans scénario valable. C’est d’un ennui monstrueux. Une vraie purge.
LIVRE : La Biographie d’OPPENHEIMER : TRIOMPHE ET TRAGEDIE D’UN GENIE par Kai Bird et Martin J. Sherwin est non seulement un bon complément au film, mais aussi un bouquin passionnant.

Sinon dans les articles de cette année, BRUCE LIT m’a fait acheter l’intégrale de THORGAL avec un article de TORNADO qui m’a bien fait saliver. Et un salut amical à FLETCHER qui nous a quand-même régalés avec un article sur ELEKTRA LE FILM.

Ed Illustratrice

Fletcher

Mes lectures de l’année sont TROIS de Valérie Perrin, l’énorme et éprouvant LA HORDE DU CONTREVENT d’Alain Damasio qui a trainé près de 6 ans sur ma PAL et tous les romans de TREVANIAN auteur américain mystérieux. Le DON COPPOLA d’Amazing Ameziane est une transition parfaite avec la bd.

Peu de comics, n’aimant pas ce que ce média est devenu et surtout comment la geekosphère s’en est emparée. Je suis resté finalement sur des valeurs sûres comme RECKLESS, LES EPHEMERES de Jeff Lemire mais surtout DEADLY CLASS avec deux arcs finaux extraordinaires.

C’est mieux en Franco-Belges avec PISSE MÉMÉ de Cati Baur, LETTRES PERDUES de Jim Bishop et la fin explosive de la sombre série RIP (Gaet’s et Julien Monier). Deux pépites en haut du podium : FRONTIER de Guillaume Singuelin, bijoux de SF et surtout SHIBUMI (Perna et Hostache) adaptation géniale du roman culte de …Trevanian.

En manga je vous recommande SPY X FAMILY que je pique désormais à mon ado. Je me suis enfin mis à jour sur VINLAND SAGA (27 tomes à ce jour). Enfin le passage de SUPREME à EXPLORER sur BLUE GIANT m’a permis de découvrir l’autre série de Shinichi Ishizuka  : VERTICAL et ses histoires de secours en haute montagne.

Plein de belles choses en films notamment Français (AD BESTAS, LES ENFANTS DES AUTRES, LA NUIT DU 12, LES AMANDIERS, LA SYNDICALISTE, KOMPROMAT, THE OUTFIT…). Je retiens 3 expériences cinématographiques incroyables : THE FABELMAN de Spielberg, la palme d’or ANATOMIE D’UNE CHUTE de Justine Triet, et pour moi le film de l’année KILLERS OF FLOWER MOON de Scorsese. Enfin je dois citer OPPENHEIMER de Nolan, cinéaste qui ne me parle pas, sauf ici. De voir qu’un tel film, de plus de 3h, sur un scientifique et l’atome arrive à déplacer les foules m’a rassuré sur l’avenir du cinéma.

Une seule série aura su me surprendre : TED LASSO que mes Girondins de Bordeaux devraienyt embaucher comme coach pour enfin revenir au premier plan.

Musicalement belle surprise de fin d’année avec CAT POWER et sa revisite du concert mythique de Bob Dylan à Manchester en 1966. Mais aussi 2 moments magiques à JAZZ IN MARCIAC avec SNARKY PUPPY et LIZZ WRIGHT.

Je recommande la lecture des articles sur Blake Edwards par Tornado, Bruce sur l’interview Téléphone, le chialage dans la bière de Patrick, l’œil du Positif Ludovic sur It Follows, un article essentiel sur le handicap par Nicolas, la prose ensorcelante de Cyrillle sur 3 Ombres, Anais Nin par notre expert Présence, le superbe hommage de Doop à Sal Buscema, l’Œdipe roi de JB, merveilleux Alex qui fait son Frank Miller, sans oublier JP dans sa voiture jaune. Enfin je remercie Ed pour avoir croqué Radiohead de si belle manière. Clin d’œil à Kaori qui doit continuer à fantasmer sur les fesses de Dick.

JB Vu Van

Je vais bien, tout va bien
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt

Après une année 2022 problématique en termes de santé, j’ai approché 2023 en mode plus décontracté. Quelques lectures et de superbes articles des collègues ont accompagné une longue période de convalescence (toujours pas complètement achevée).

Comics :
Dans les +, une belle lecture de SEVEN TO ETERNITY de Rick Remender et (principalement) Jerome Opeña. Plongé dans un monde de dark fantasy qui ne donne pas l’impression de plagier les standards du genre, Remender propose une réflexion sur le pouvoir d’influence, tant dans le cadre politique que dans les relations humaines. Remender est un auteur sachant surprendre les attentes du lecteur, et l’histoire prend des chemins inattendus !

Grosse baffe avec A WALK THROUGH HELL de Garth Ennis, le récit le plus sombre de l’auteur qui, comme l’indique le titre, suit un tandem de flics dans une traversée des enfers. Ennis annonce un déclin de la civilisation, une chute de la société : le diable n’a pas grand chose à faire pour pousser un monde mourant vers l’apocalypse…

Dans les – : le AMAZING SPIDER-MAN de Nick Spencer. A première vue, une lecture pour moi car Spencer fait un énorme usage de la continuité en revenant sur tout l’historique de Spidey : du meurtrier des parents Parker à la Tablette de vie en passant par le run de JMS ou la Dernière Chasse de Kraven. Mais qui trop embrasse mal étreint : Spencer a la fâcheuse tendance de lancer des histoires pour n’y revenir que 10-20 numéros plus tard. Et son approche d’Harry Osborn et de la controverse sur Sins Past me laisse un goût amer. Au moins, il donne une motivation à Mephisto pour One More Day…

.BD :
Je lis peu de BD, mais ai reçu une demi-douzaine de BDs dont vous êtes le héros de MAKAKA éditions, avec pour certains des mécaniques assez intéressantes : un City Builder (YOUR TOWN) ou encore un jeu de stratégie/campagne militaire avec L’OBSIDIENNE.

Séries TV
Toujours dans les séries sud-coréennes cette année
– SHADOW DETECTIVE (vu sur Disney+) : un flic lessivé, vieillissant et cynique devient la cible d’un chantage par un tueur de flic. Il découvre alors une vaste conspiration politique.
– BAD AND CRAZY (vu sur Netflix) : un policier véreux se découvre des troubles de la personnalité, celle d’un justicier désaxé.
– Celle qui m’a le plus cueilli : LE RETOUR DU MAL (toujours sur Netflix), qui oscille en le comique de slapstick, le fantastique façon LE TEMOIN DU MAL et le tragique le plus absolu..
– Beaucoup plus ancien : je me suis lancé dans THE SHIELD et ses antihéros qui basculent de plus en plus au fil des saisons..

Mes articles préférés de 2023
– Le cadeau de départ de Kaori sur l’étrange CHAINSAW MAN.
– Le superbe hommage à Tex Avery par Ludovic Sanches.
– L’article indispensable de Tornado,sur BATMAN: SILENCE
– Le sacrifice héroïque de Fletcher Arrowsmith qui saute volontairement sur la mine des X-Men de Chuck Austen
– le papier-fleuve sur BATTLESTAR GALACTICA de Doop, dont je compte bien m’inspirer pour un futur article sur une autre série chorale de SF !

JP Nguyen

Cette année, j’ai observé une grosse pause dans mes achats de bouquins en raison d’un manque de place lié à des travaux à mon domicile.

Avant de remiser mes comics dans des cartons, j’ai quand même eu le temps de lire et d’apprécier le CATWOMAN LONELY CITY de Cliff Chiang.

Alléché par l’article de Présence, j’ai essayé ICE CREAM MAN mais j’en ai vite fait une indigestion. Et avec l’âge et le temps d’attention qui diminue, j’ai de moins en moins lu de pages de bouquins pour m’intéresser aux textes bien plus courts des cartes de MAGIC THE GATHERING…

Au niveau images qui bougent, j’ai été enthousiasmé par DUNGEONS&DRAGONS:HONOR AMONG THIEVES, une adaptation cinoche enfin réussie du jeu de rôle après plusieurs échecs nanardesques dans les années 2000. J’ai aussi dévoré la série CYBERPUNK : EDGERUNNERS de Netflix, ainsi que VOX MACHINA et LA ROUE DU TEMPS, sur Prime. Ça fait plaisir de voir autant de bonnes adaptations d’heroic-fantasy portées à l’écran. J’ai été moins convaincu par ONIMUSHA, un anime mettant en scène un Miyamoto Musashi vieillissant contre des fantômes et des zombies, pour une déclinaison horrifique embarrassante du chanbara.

Dans le flot des articles de l’année, je retiens une des infidélités au blog de Bruce, pour son texte écrit pour Ecoutons nos pochettes... Une séquence flashback et émotion qui nous dévoile les secrets de sa parfaite dentition : à 50 ans, toujours pas de carie, si j’ai tout bien compris…

Ludovic Sanches

En comics, je retiens surtout la suite de deux séries récentes que je trouve passionnantes THE DEPARTMENT OF TRUTH (tome 4 paru cette année chez Urban Comics) et RED ROOM de Ed Piskor (tome 2 chez Delcourt). Pour rester dans la BD nord-américaine, le retour de deux de mes idoles, Daniel Clowes avec MONICA (Delcourt) et la fin de DÉDALES (le tome 3) de Charles Burns chez Cornélius. 

Chez nous, je retiens la saga familiale fleuve de Matthias Lehmann, CHUMBO et le beau western enneigé d’Anthony Pastor, LA FEMME A L’ETOILE tous les deux chez Casterman.

Pour le manga, l’exhumation de deux perles de deux grands maitres japonais, TREIZE NUITS DE VENGEANCE de Kazuo Kamimura chez Kana, éblouissante collection de récits de vengeance surnaturelle et LE VOYAGE DE SHUNA d’Hayao Miyazaki chez Sarbarcane, belle épopée entièrement peinte à l’aquarelle.  Et aussi la réédition indispensable chez Atelier Akatombo de HELTER SKELTER de Kyoko Okazaki, l’un des mangas les plus percutants d’une mangaka dont l’œuvre incroyable a été une révélation pour moi et dont je ne cesse de m’étonner à quel point elle reste méconnue.

Pour le cinéma américain, à part THE FABELMANS de Steven Spielberg (et le Scorsese éventuellement) peu de choses intéressantes à mes yeux, à part PEARL de Ti West (même pas sorti en salles) qui offre une suite passionnante à son déjà très réussi X. De belles choses dans le cinéma français: LA MONTAGNE de Thomas Salvador, RETOUR À SÉOUL  de Davy Chou, LA BÊTE DANS LA JUNGLE de Patrick Chiha, L’ÉTÉ DERNIER de Catherine Breillat… 
Coup de cœur pour le premier long de l’anglaise Charlotte Wells, AFTERSUN, chronique de vacances centrée autour d’un père et de sa fille et surtout pour L’ARBRE AUX PAPILLONS D’OR de Thien An Pham, autre premier film, vietnamien cette fois ci, incroyable errance de prés de trois heures, à la fois voyage spirituel, tour de force cinématographique et expérience quasi-magique.

En littérature, à part le retour fracassant de Bret Easton Ellis, je retiens ÉCOUTEZ MOI JUSQU’À LA FIN (chez Gallmeister), révélation éblouissante d’une jeune écrivaine américaine de trente ans, Tess McGunty.

En musique, je me laisse porter depuis quelques années par la voix délicate, sensuelle et vibrante de la chanteuse sud-africaine Alice Phoebe Lou dont le dernier album, SHELTER, est trés beau. Dans un genre plus festif à l’approche des bacchanales de fin d’année, DESIRE, I WANT TO TURN INTO YOU avec Caroline Polachek en diva electro pop ou dans une veine plutôt soul/disco/funk, l’euphorique THAT! FEELS GOOD! de Jessie Ware et notamment l’époustouflante BEGIN AGAIN, chanson qu’on devrait diffuser dans tous les endroits de la Terre où on continue à se taper dessus afin que tout le monde s’unisse enfin dans une orgie de danse, d’amour, de rires, de baise, de sueur, de larmes et de fluides corporels en tous genre et ce quelque soient nos différances de couleurs de peau, de religion et de préférences sexuelles.

PATRICK 6

Présence

Une année sans comics, à ne lire que du franco-belge : que de découvertes ou redécouvertes ! Dans le désordre, des BD patrimoniales ou nouvelles : la série Le mercenaire de Vicente Segrelles dans une magnifique intégrale, le superhéros français Imbattable (Pascale Jousselin), Le corps collectif (Edmond Baudoin), la série Western bien noire Marshal Bass (Darko Macan & Igor Cordey), Les pistes invisibles (Xavier Mussat), J’aurais voulu voir Godard (Philippe Dupuy), Quelques roman-photo (Ça va pas durer longtemps, mais ça va faire très mal), la série Western La venin (Laurent Astier), Africa Dreams (Maryse & Jean-François Charles, et Frédéric Bihel sur l’État Indépendant du Congo), Ceux qui me touchent (Damien Marie & Laurent Bonneau), L’incroyable histoire de la psychologie (Jean-François Marmion & Pascal Magnat), les œuvres de Frans Masereel (publiées par les éditions Martin de Halleux, dont est extrait l’avatar 2023).

Côté musique : ayant été un peu moins fainéant que l’année passée, quelques groupes de prog-rock comme Patter-seeking animals (4 albums), Ozric Tentacles, Neal Morse, Flower Kings, et les albums live de The Tangent, de Transatlantic. Une chanteuse norvégienne : Rebekka Bakken, entre Jazz, pop, folk, country, adult contemporary. Quelques albums live de Frank Zappa (Buffalo, Mudd club). Un peu de hard rock avec les deux derniers albums de Rival Sons (Darkfighter & ightbringer). Le dernier album de Peter Gabriel (I/O), celui de Steven Wilson (The harmony codex). Et quelques autres.

Le bilan d’une année serait incomplet sans mentionner des articles mémorables sur notre site préféré : Figure Replay (reviens vite JP !), Orelsan, Nightwing, Trois chardons,

Le retour de Lagaffe (ça fait du bien d’avoir un avis différent, même si on n’est pas d’accord), Camelot 3000, Léo Ferré, Sal Buscema, L’interview de Cyrille M, Le cinéma de John Waters, Le dernier jour de Howard Phillips Lovecraft, sans oublier les illustrations toujours saisissantes d’Edwige.

Tornado

Comics : Je vais rester poli mais… le AMAZING FANTASY de Kaare Andrews, c’est quoi cette merde ? Bon, les super-héros, c’est mort, hein… Sauf lorsqu’un vétéran comme J.M. DeMatteis sort de sa retraite pour nous écrire une suite à son chef d’œuvre avec l’HÉRITAGE DE KRAVEN. Ça a beau sentir le réchauffé, le bonhomme est manifestement le seul auteur capable de pondre un bon truc sur Spiderman en 2023…

Heureusement, la VF nous a offert moult comics de Garth Ennis inédits cette année : Gloire à Komics Intiative pour JOHNNY RED THE HURRICANE, BATTLEFIELDS (enfin !!!) : HOMMES EN GUERRE – FEMMES EN GUERRE, à Paquet pour THE LION & THE EAGLE et à Urban pour HITMAN TOME 1 !!!
Un grand merci aussi à Delirium pour la sortie (enfin !!!) du second volume de l’anthologie VAMPIRELLA.

BD : Dans la lignée de Garth Ennis, j’ai eu envie de tâter de la collection MACHINES DE GUERRE de chez Delcourt : C’est pas « mauvais », mais vraiment n’est pas Ennis qui veut…

Articles : Toujours aussi navré de constater que des articles sur les X-men créent des émeutes alors que d’autres, sur des genres beaucoup plus intéressants, ne génèrent qu’indifférence…

Séries TV : Première déception : J’ai aimé jusqu’ici toutes les séries STAR WARS qui sont sorties (même BOBA FETT et OBI-WAN), envers et contre tout bashing qui ne m’atteint pas du tout. Mais je dois avouer que AHSAKO, c’est vraiment décevant. Là, pour le coup, on sent vraiment l’aseptisation bisounours de Disney. Pas bon, ça…

Musique : Ayant beaucoup écouté d’électro cette année, j’ai découvert moult artistes dont je me suis mis à égrainer les discographies avec le plus grand intérêt, notamment Abakus (Russel Davies), Washed Out (Ernest Weatherly Greene Jr.) ou encore Kiasmos (Ólafur Arnalds & Janus Rasmussen).

À noter les sorties 2023 de quelques nouveaux albums : HARMONY CODEX de Steven Wilson, REDEMPTION de Mystery et ID.ENTITY de Riverside (Prog), EAT THE WORM de Jonathan Wilson, APPALOOSA BONES de Gregory Alan Isakov, OZARKER d’Israel Nash, LOVAGE de Timber Timbre et DID YOU KNOW THAT THERE’S A TUNNEL UNDER OCEAN BLVD de Lana Del Rey (Americana) CRATERELLUS TUBAEFORMIS de Skinshape (Indie), ainsi que la réédition ultime de L’HOMME À TÊTE DE CHOU de Serge Gainsbourg !!!

That’s all folks ! Ainsi s’achève l’article le plus long de l’année et pour cause : pause hivernale d’au moins deux semaines le temps de recharger les accus.
C’est aussi le moment pour tous nos lecteurs silencieux de nous faire un petit coucou en commentaires hein…Vous êtes plus de 10 000 par mois, quoi !
Toute la Bruce Team vous souhaite plein de X et Y (mais pas de -Z!) pour tout ce qui finit et commence (selon le sens qui vous arrange !)

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La BO du jour avec le coup de cœur de Bruce pour cette fin d’année. L’interview arrive !